Discret mais méthodique, le ministre d’État au Plan, Guylain Nyembo Mbwizya, conduit une réforme stratégique visant à rendre l’action gouvernementale plus lisible et mesurable. Par l’implémentation du Tableau Numérique de Suivi et d’Évaluation (TNSE) dans dix-huit ministères, il fait entrer la gouvernance congolaise dans une ère de transparence et de performance.
Une mission exigeante, un homme préparé
Lorsqu’il quitte la Présidence après avoir dirigé le cabinet du Chef de l’État, Guylain Nyembo hérite du ministère du Plan, où il succède à Judith Suminwa Tuluka, devenue Première ministre. De par sa connaissance du fonctionnement de l’État, il aborde cette mission avec une vision claire : repositionner le ministère du Plan comme le pivot de la planification et du développement national.
« Notre défi est de faire du ministère du Plan et de la Coordination de l’Aide au Développement la sentinelle du développement national », avait-il déclaré lors de sa prise de fonctions le 27 juin 2024.
Pour traduire la vision présidentielle en résultats concrets, le ministre d’État a lancé un vaste chantier de réformes structurelles. Le TNSE, outil numérique de suivi et d’évaluation, permet de mesurer en temps réel l’avancement des réformes, de repérer les blocages et d’y apporter des solutions rapides.
Des échanges multisectoriels
Depuis septembre 2025, Guylain Nyembo a multiplié les rencontres avec les ministres réformateurs pour encourager l’appropriation du TNSE dans leurs secteurs respectifs :
- Julie Shiku, ministre du Portefeuille, pour la modernisation des entreprises publiques ;
- Jean-Pierre Bemba, vice-premier ministre des Transports, sur la fluidité logistique et la compétitivité nationale ;
- Guillaume Ngefa, ministre de la Justice, pour la protection juridique et la lutte contre la corruption ;
- Adolphe Muzito, vice-premier ministre du Budget, sur la mobilisation du financement des grands projets ;
- O’Neige N’Sele, ministre des Affaires foncières, sur la transparence dans la gestion du foncier ;
- Alexis Gizaro, ministre de l’Urbanisme et Habitat, pour la numérisation des permis de construire ;
- Daniel Mukoko Samba, ministre de l’Économie nationale, sur l’intégration du secteur privé ;
- Muhindo Nzangi, ministre de l’Agriculture, sur la relance du Fonds de développement agricole ;
- Aimé Molendo Sakombi, ministre des Ressources hydrauliques et Électricité, sur le suivi des réformes du secteur énergétique ;
- Raïssa Malu Dinanga, ministre de l’Éducation nationale, sur le rôle du capital humain dans la compétitivité nationale.
Une gouvernance axée sur les résultats
Les 18 ministères concernés par la réforme disposent aujourd’hui de points focaux formés par l’ANAPI et la Cellule Climat des Affaires de la Présidence.
La feuille de route du climat des affaires, adoptée en Conseil des ministres le 21 février 2025, définit les responsabilités et les priorités sectorielles.
« Chaque ministère réformateur doit accélérer la mise en œuvre des réformes attendues. L’objectif est de rassurer les investisseurs, nationaux comme étrangers », a rappelé Guylain Nyembo lors de son échange avec la Fédération des Entreprises du Congo (FEC).
Une méthode, une vision
Sous l’impulsion du Président Félix-Antoine Tshisekedi et la coordination de la Première ministre Judith Suminwa, le TNSE s’inscrit dans une stratégie globale articulée autour de trois priorités :
- Améliorer durablement le climat des affaires à travers des réformes concrètes et mesurables ;
- Renforcer la transparence dans la mise en œuvre des politiques publiques ;
- Créer un environnement attractif pour mobiliser l’investissement, générer l’emploi et stimuler la croissance.
Chaque mission du ministre d’État s’inscrit dans cette logique de gouvernance par les résultats. À travers le TNSE, la RDC se dote d’un outil moderne de pilotage des politiques publiques, un pas décisif vers une administration performante et responsable.
José-Junior OWAWA