Jour après jour, le « Made in DRC » prend de plus en plus corps. Des armoires électriques désormais fabriquées localement à Kolwezi, grâce à l’innovation portée par Purcee Industrial Power & Controls, une entreprise congolaise mise en lumière ce mardi 08 juillet par le Club National de Sous-traitants (CNS) lors d’une conférence de presse au Kempinski Fleuve Congo Hôtel, à Kinshasa.
Dans sa mission de promouvoir les entreprises locales et de renforcer une sous-traitance congolaise solide, notamment dans les secteurs stratégiques des mines et hydrocarbures, le CNS a présenté Purcee Industrial comme un symbole du renouveau industriel national.
Une première nationale portée par l’expertise locale
Sous la direction de Patrick Kasenda, également Secrétaire national du CNS, Purcee Industrial devient la première entreprise congolaise à produire localement des armoires électriques industrielles, rompant ainsi avec plus de 15 ans de dépendance aux importations, principalement en provenance d’Afrique du Sud.
S’inscrivant dans la vision du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, de promouvoir l’industrialisation nationale, Patrick Kasenda a fait le pari de relocaliser la production à Kolwezi, générant ainsi emplois, formations, et transfert de compétences.
« La vision du Chef de l’État, de créer plus d’emplois et des millionnaires, a été pour nous un déclic. Aujourd’hui, nous sommes fiers non seulement de produire localement, mais aussi de former les différentes couches de la communauté », a déclaré Patrick Kasenda.
Une solidarité entrepreneuriale au sein du CNS
Lors de la cérémonie, Bernadette Mpundu, Coordinatrice nationale du CNS, a salué cette initiative comme un modèle de solidarité entrepreneuriale :
« Le club peut offrir des facilitations, du soutien, un réseau solide. Mais au fond, c’est l’autodétermination des entrepreneurs qui fait la différence. »
Elle a également ajouté que la sous-traitance dans le secteur minier est devenue une véritable compétition et une contribution concrète à la politique globale du pays, soulignant ainsi l’importance stratégique de l’engagement des acteurs locaux.
Une expertise partagée pour un produit aux normes ISO
Patrick Kasenda a aussi révélé l’apport technique du président du CNS, Gabriel Tshitende, ingénieur de formation, qui a contribué à l’amélioration technique des armoires électriques. Grâce à ses observations, les produits de Purcee Industrial répondent aujourd’hui aux normes ISO internationales.
Une réponse à la loi sur la sous-traitance
L’émergence de cette production industrielle est également un effet direct de la loi sur la sous-traitance, qui a ouvert des opportunités concrètes aux opérateurs congolais. L’usine de Kolwezi est opérationnelle depuis six mois, avec une main-d’œuvre locale formée sur place.
Objectifs : entre 1 000 et 2 000 emplois créés dans les deux prochaines années et jusqu’à 8 000 armoires produites par an d’ici quatre ans.
« Si l’État, à travers les ministères de l’Industrie et du Commerce, nous accorde une forme de monopole local qui renforce nos contrats, nous pourrons embaucher des milliers de Congolais. Il y aura des emplois directs à la clé », a insisté Patrick Kasenda.
Une reconnaissance au plus haut niveau
La cérémonie a été marquée par la présence de Jean-Marie Kanda, Conseiller spécial du Chef de l’État en charge des mines, de l’énergie et des hydrocarbures, qui a salué l’initiative comme la concrétisation de la vision présidentielle : « Parler du contenu local n’est plus un rêve mais une réalité. Cette réalité doit avoir des symboles, et l’un des plus emblématiques, c’est Purcee Industrial. »
Il a encouragé les opérateurs miniers à s’approvisionner auprès de cette entreprise locale, affirmant que c’est une manière forte de soutenir la vision industrielle nationale et le contenu local.
« A tous les industriels, réduire le coût de production passe par la maîtrise de coûts de la logistique un l’un des moyens de le faire c’est de consommer ce qui est produit localement », a-t-il souligné.
Bernadette Mpundu a d’abord salué ce soutien de taille reçu à travers la présence du conseiller Jean-Marie Kanda, qu’elle a désigné comme un interlocuteur clé entre le CNS, la Présidence de la République et les autres autorités nationales. Elle a également précisé que, pour étendre le marché de cette production, tout comme celui d’autres produits locaux, le CNS s’efforce de les faire connaître aussi bien auprès des consommateurs que des décideurs. En même temps, le CNS continuera à se battre fermement pour une meilleure application des lois congolaises en matière de la sous-traitance.
De son côté, le conseiller Jean-Marie Kanda a également salué les efforts du gouvernement, sous la conduite de la Première ministre Judith Suminwa Tuluka, en matière du climat des affaires, de soutien aux PME, et de renforcement du secteur industriel.
Le CNS, pilier de l’émergence économique congolaise
Créé le 21 juin 2021 et officiellement lancé le 13 octobre 2022, le Club National de Sous-traitants compte aujourd’hui plus de 500 membres actifs.
À travers des initiatives comme celle de Purcee Industrial, le CNS confirme son rôle de levier stratégique pour l’émergence d’un tissu industriel local solide, capable de répondre aux besoins des grands projets d’infrastructure et d’extraction.
Don Momat
