Après s’être engagé pour lever les mesures défensives, conformément au processus de Luanda pour la paix, le Rwanda se rétracte. Kigali ne lèvera pas ces mesures défensives. C’est la porte-parole du gouvernement Rwandais qui le déclare.
Un pas en avant, deux pas en arrière. C’est le rythme qui semble caractériser les négociations du processus de Luanda.
À peine un espoir avait-il émergé après la signature d’un plan harmonisé entre la RDC et le Rwanda, qu’un nouveau coup de froid a une fois de plus remis à la case départ le processus de paix entre Kigali et Kinshasa.
Les autorités rwandaises, qui s’étaient engagées à lever les mesures sécuritaires pour retrouver progressivement la normalité, ont décidé de maintenir ces dispositifs en place. Cette décision fait suite à une déclaration controversée, attribuée au ministre congolais de la Justice, Constant Mutamba, qui aurait attaqué les ressortissants du Rwanda et leur président, qualifiant certains Congolais de « traîtres » pour leur collusion avec l’ennemi. Lors d’une visite à la prison de Munzenze à Goma, Mutamba a menacé de peine capitale ceux qui persisteraient à s’aventurer sur le sol congolais.
Ces propos polémiques ont été exploités par les officiels rwandais pour remettre en cause leur engagement, tel qu’il est formulé dans le plan harmonisé convenu à Luanda en octobre dernier. Selon ce plan, la RDC devait neutraliser les FDLR, tandis que le Rwanda devait lever les mesures sécuritaires qui symbolisent la tension persistante et le danger d’une escalade militaire entre les deux pays.

Journaliste intéressé par les grands ensembles régionaux (Comesa, EAC etc), mais aussi intéressé aux questions environnementales et sécuritaires.
E-mail : patilunga35@gmail.com