Selon un rapport des Reporters Sans Frontières publié le 3 mai, à l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse, le continent africain affiche toujours le pourcentage de pays en situation « très grave », le moins élevé de la planète.
Pour cette ONG, la situation des journalistes africains n’a pas énormément changé entre 2023 et 2024. RSF ne trouve toujours aucun pays sur le continent qui affiche « une bonne liberté de la presse ». A ce propos, selon son rapport , seule la région Europe-Asie Centrale affiche des pays offrant une bonne liberté de la presse à ses journalistes. C’était déjà le cas en 2023. De manière globale, ces dernières années, l’Afrique a été présentée comme un territoire où la liberté de la presse se raréfie.
En 2024, le continent africain affiche, comme en 2023, 10,42 % de pays avec une situation « plutôt bonne » de la liberté de la presse. De 45,83 % en 2023, les pays avec une liberté de presse « problématique » en Afrique sont désormais 41,67 % du total, en 2024.
La proportion de pays en situation difficile, 39,58%, n’a pas changé entre les deux années. Par contre, la proportion de pays africains affichant une situation « très grave » de la liberté de la presse en Afrique est passée de 4,17% en 2023 à 8,33 % en 2024. Malgré tout, le continent africain affiche toujours le pourcentage de pays en situation « très grave », le moins élevé de la planète.
Pourtant, l’Afrique est souvent présentée comme un mouroir du journalisme. D’une manière globale, les études comme celles de RSF font des comparaisons en se basant essentiellement sur la relation entre les autorités et la presse. Pourtant, le pouvoir public n’est pas le seul acteur pouvant limiter la liberté de la presse. La criminalité ou le pouvoir économique se révèlent parfois dangereux ou menaçants pour les journalistes.
Edouard Funda