Il a le vent en poupe. Il dénonce souvent les choses et l’histoire finit par lui donner toujours raison. Il, c’est Jean-Claude Kyungu Kabila, ci-devant Président National de l’Union du Peuple Congolais Engagé (UPCE), un parti politique enregistré à la Vice-primature de l’Intérieur et sécurité de la République Démocratique du Congo (RDC). Il serait temps de l’écouter, pour l’essor du Congo et le bien-être social de tous les congolais sur toute l’étendue du territoire national et de la diaspora, car l’homme a amplement raison sur toute la ligne sur certains sujets d’actualités tels que la révision ou le changement de la constitution, le troisième dialogue, pour ne citer que ceux-ci. Déjà en 2018, cet animal politique alertait l’opinion tant nationale qu’internationale sur le fait que « les élections, la machine à voter, la loi électorale, etc., n’étaient que des manœuvres dilatoires de personnes animées de mauvaise foi et mal intentionnées pour gagner du temps en vue de se pérenniser au pouvoir ». Mais on ne l’avait pas écouté. Et de poursuivre : « Que la situation politique à laquelle le pays fait face n’était pas à prendre à la légère ». Notant que la RDC était à la quête d’une alternance qui la sortirait de cette crise, le président national de l’UPCE avait rassuré que « cette alternance va résoudre beaucoup de problèmes qu’a connus le pays pendant plusieurs décennies ». Il ne pensait pas être autant dans le vrai.

Et lorsqu’il poursuivait en affirmant que tout ce qui se trame dans l’organisation des élections présidentielle, législatives nationales, provinciales, sénatoriales, urbaines, municipales et locales, n’avait pour but que la « continuité » de la « mauvaise gestion » au profit de quelques uns, là encore l’histoire lui donne raison. » Comment voulez-vous qu’on puisse gagner un match si l’organisateur du match, c’est-à-dire la FIFA, entendons Fédération internationale de football association, et tous les arbitres sont pour ou contre telle équipe ? C’est un match perdu d’avance, disait en son temps Jean-Claude Kyungu Kabila. En clair, JCKK voulait dire que celui qui organise le match est lui-même la FIFA, corps arbitral et commissaire au match. C’est lui-même qui gagne le match et les autres adversaires sont d’avance perdant.
Tout congolais épris de justice, de paix, de liberté, de développement et de souveraineté ne peut être qu’agréablement surpris, car nous rencontrons ici un homme qui a le souci de son pays et de son peuple de même que des idées fédératrices qu’on ne peut que partager. La majorité se reconnaîtront en lui en ce sens que pour le Congo et son peuple, sur toute l’étendue du territoire national et en dehors des frontières du pays, nous faisons ici allusion à la diaspora congolaise, il fédère les esprits avec enthousiasme.

Un politique digne de ce nom, ne se sert pas du peuple comme d’un marche-pied afin de satisfaire des agendas égocentriques. Ceux qui, pour des raisons purement carriéristes remettent en cause les acquis sociaux/nationaux qui consolident l’unité des congolais dans la richesse de leur diversité et renforcent la cohésion nationale, n’ont pas vocation à participer à l’essor économique de la République à quel que poste à responsabilité que ce soit car ils prouvent, par leurs propos et autres suggestions, qu’ils ne sont pas du tout saint-simoniens !
Il est clair que Jean-Claude Kyungu Kabila ne lutte pas pour lui-même mais D’ABORD ET SURTOUT pour la jeunesse, pour le présent et pour le devenir de la Mère-Patrie toute entière. Il exhorte ces pairs à mettre de côté, dans l’intérêt du plus grand nombre, leurs agendas cachés carriéristes et égocentriques. « En effet, c’est dans nos mains que sont et doivent demeurer les ingrédients de la RDC, une, unie et prospère ! Pour se faire, nos faits et gestes doivent constamment se greffer sur les attentes légitimes de toutes nos populations ainsi que sur les besoins de tout notre territoire ! » Comment ne pas lui donner raison ?
Si nous faiblissons et que nous nous laissons guider par d’autres visées, considérant ainsi le « rôle du politique » comme un simple tremplin temporaire juste utile à atteindre des objectifs cachés, et biaisant par la même occasion cette formidable idée, ce nouvel élan de l’unité et de la solidité des esprits dans la mosaïque de nos divergences matures ainsi que de la richesse de nos différences, alors, non seulement nous deviendrons la risée de ces congolais et de ces faux vrais amis du Congo qui veulent nous voir échouer dans notre tentative en faveur de la République, mais en plus, nous n’aurons rien compris de ce que le Souverain Primaire – qui doit être au centre de toutes nos préoccupations – attend de nous ! » Là encore Jean-Claude Kyungu Kabila ne peut avoir que l’adhésion de tous les congolais.
S’agissant du débat actuel sur le changement ou la révision partielle ou totale de la Constitution qui fait couler encore et salives dans le microcosme politique congolais, Jean-Claude Kyungu Kabila et l’UPCE ne sont pas d’accord au changement, ni à la révision de la Constitution.
A en croire son Président national, Jean-Claude Kyungu Kabila, l’article 218 de la Loi fondamentale autorise la
révision tout en stipulant les modalités. Poursuivant son argumentaire, le PN de l’UPCE a cité encore l’article 219. Celui-ci interdit la révision en temps de guerre, en temps de l’état de siège, en temps d’urgence, et en temps de l’intérim à la Présidence de la République.
Mesdames et Messieurs de la Presse, vous êtes sans ignorer que le pays est en guerre, connaissez-vous bien que le pays est agressé et l’agresseur, qui est le Rwanda
occupe une partie de notre territoire national. Pourquoi envisager changer ou réviser la Constitution à ce moment ? S’est interrogé le Président national de l’UPCE. Avant d’accuser le successeur de son frère (Ndlr : Joseph Kabila) de vouloir s’éterniser au Palais de la Nation : » L’article 220 est verrouillé, vous le savez tous. J’ai récemment suivi le professeur Dieudonné Kaluba qui disait que l’article 220 doit être déverrouillé. C’est là où le bas blesse. L’intention du régime actuel est de vouloir s’éterniser au pouvoir, alors que la population ne peut pas accepter, car le social sous l’actuel régime est catastrophique. Le peuple ne se retrouve pas. Rien ne marche sur le plan social. Chers fiers et sœurs tous les congolais peu-
vent accepter la révision de la constitution, à condition de ne pas toucher aux articles verrouillés. Toucher à ces articles, c’est un non-respect à notre lois fondamentale. »

L’objectif de cette revision ou ce changement est, de l’avis de Jean-Claude Kyungu Kabila, autre que le bien-être de la population avec comme corolaire la continuité de la misère. Quand faut-il alors réviser ou changer la loi fondamentale ? A cette question de Géopolis Hebdo, J-C Kyungu Kabila, frère de l’ancien Président Joseph Kabila, n’est pas allé par le dos de la cuillère : » La révision ou le changement de la Constitution aura lieu lorsque toutes les conditions seront réunies. »
Il n’y a pas si longtemps, Jean-Claude Kyungu Kabila avait suivi des éminents professeurs de droit constitutionnel dont Jean-Louis Esambo, qui affirmait sans peur d’être contredit que nous avons une meilleure constitution africaine, car
beaucoup de pays avaient copié quelque chose tirée de notre Constitution. Ce rédacteur avait cité nommément la France. Et le professeur Mbata qui disait que nous avons une très meilleure constitution qui puisse exister.
» Comment expliquer que les deux professeurs peuvent nous dire une chose et son contraire ? On ne peut pas changer l’équipe qui gagne. Cette constitution est bonne. On peut accepter sa révision, dans le respect des normes, mais pas son changement. » Telle est son avis sur le débat autour de la révision ou changement de la Constitution.
D.B. et Sada Selemani

Journaliste économique et chroniqueur des ressources naturelles.