Bienvenue sur Poids Lourds, une route longue de 12 km avec 4 voies, 2 dans chaque sens. Cette voie, d’une importance capitale compte tenu de sa desserte des entreprises à Kingabwa et de son rôle de liaison entre le centre-ville et l’aéroport de N’djili aux côtés du boulevard Lumumba, donne pourtant l’impression d’une route oubliée en rase campagne.

Ses caniveaux sont mal entretenus voire complètement négligés, laissant l’eau déborder par endroits sur l’asphalte, donnant l’apparence d’une rivière longeant Poids Lourds. Pourtant, l’eau est l’ennemi numéro un de la route, ce qui soulève des questions sur les services d’entretien des routes, considérés comme les principaux problèmes de Poids Lourds.

Chaque fois que la chaussée est nettoyée, le sable se retrouve dans les caniveaux, réduisant leur capacité, et même lorsque les voies d’évacuation des eaux sont dégagées, le sable est simplement laissé sur la route pour retourner finalement dans les caniveaux. Les riverains en profitent également pour y déposer toutes sortes de déchets.

Lorsque le sable ne retombe pas dans les caniveaux, il s’étend au gré du vent ou sous la pression des voitures, recouvrant la route d’une fine couche de poussière, donnant l’impression d’un désert miniature.

La conduite sur Poids Lourds est singulière, mélangeant bruits et vibrations. Le moteur ronronne, les pneus grincent sur l’asphalte rugueux, créant une symphonie de percussions improvisée.

Rebaptisé boulevard Congo-Japon après sa modernisation en signe de coopération entre Tokyo et Kinshasa, cette route qui devrait symboliser l’entente internationale entre la RDC et le Japon, passe désormais pour un gâchis. La négligence des autorités et le désordre des habitants ont conduit à la dégradation de cette route, autrefois lisse.

Malgré sa déchéance, l’importance économique de cette route reste indéniable, facilitant les déplacements des personnes et des marchandises des usines de Limete.

La route des Poids Lourds est-elle devenue le symbole du chaos et de l’irresponsabilité ? C’est ironique pour cette route jadis remarquable. Non loin de là se trouve l’usine censée aider Kinshasa à devenir plus propre, Kin Bopeto.

Don MOMAT

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