C’était un week-end noir pour la ville province de Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo.

Envahie par des fortes pluies qui se sont abbatues dans la ville dans la nuit du vendredi 04 au samedi 05 avril, Kinshasa fait face à une catastrophe naturelle qui a laissé énormément des traces.

D’abord la route nationale numéro 1 a été coupée en deux au niveau de kasangulu entraînant des difficultés pour la population de se mouvoir et aux marchandises d’arriver dans la capitale congolaise.

Cette chaussée a été directement réhabilitée, étant très importante sur le plan économique pour Kinshasa en raison des expéditions des marchandises provenant du Kongo Central.

Cette pluie torrentielle a laissé des traces dans plusieurs communes de Kinshasa dont Mont Ngafula mais aussi les districts de Mont Amba et de la Tshangu où des inondations spectaculaires sont signalées dans le quartier Ndanu à Limete, Debonhomme à Matete, Petro Congo à Masina et le quartier 8 dans la commune de Ndjili.

En ce jour, on parle d’un bilan provisoire de 35 morts selon le ministre de la santé Dr Roger Kamba. Le gouverneur de la ville Daniel Bumba a fait le déplacement sur le lieu afin de s’enquérir de la situation.

En effet, une crue d’eau de la rivière Ndjili a traversé plusieurs avenues jusqu’à arriver au niveau du boulevard Lumumba, causant un embouteillage terrible dans la soirée du samedi 05 jusqu’au dimanche 06 avril.

Plusieurs personnes ont passé nuit à la belle étoile ce samedi, certaines dans les véhicules, d’autres dans des stations services, au dessus des toitures de leur maisons, ne sachant pas où aller.

Le fait est que des pluies torrentielles devraient encore tomber sur la capitale et dans plusieurs provinces du pays durant ce mois d’Avril. Alors que les autorités s’apprêtent à apporter des solutions palliatives pour soulager tant soit peu les populations affectées, l’Agence nationale de météorologie et de télédétection par satellite (METTELSAT) estime que le pire n’est pas encore passé et attire l’attention des autorités compétentes sur la nécessité de prendre des dispositions nécessaires pour les populations résidant autour des différentes rivières.

« A Binza, nous avons enregistré 34 millimètres de l’eau de pluie tombées la nuit de vendredi à samedi mais il y a dans d’autres coins où ils ont enregistré plus, mais malheureusement ils ne nous ont pas communiqués les données pour savoir combien des millimètres ils avaient accueilli par exemple à Ndjili et à Mont Amba là où on n’a pas une station, on ne sait pas combien. Là des coins où nous n’avons pas recueilli des données et pour essayer de quantifier sur l’ensemble du pays le cumul des pluies qui est tombé mais dans les prochains jours nous pouvons dire que nous sommes dans la saison, nous sommes qu’au début de la saison et que nous commençons déjà à enregistrer des tels dégâts donc le pire peut venir donc il suffit de prendre des précautions », a recommandé Augustin Tagisabo, Chef de division au centre météorologique chargé de la prévision du temps.

Parmi les mesures préconisées, cet expert en météorologie et cadre à l’Agence nationale de météorologie et de télédétection par satellite (METTELSAT) propose ce qui suit.

« Il faut prendre des précautions, de dégager les lieux où c’est inondable à côté des rivières par exemple il y a la rivière de Ndjili qui a débordée,il y a d’autres rivières qui ont débordé, tout ça quand nous parlons l’État doit prendre ses responsabilités pour dégager et chercher un autre endroit pour mettre cette population là en attendant que la saison passe parce que pendant cette saison on peut s’attendre encore à des fortes pluies qui peuvent nous donner des quantités tellement significatives et qui peuvent causer des dégâts plus que ce que ça crée aujourd’hui », a ajouté Augustin Tagisabo.

Le gouverneur de la ville de Kinshasa, Daniel Bumba, a dénoncé les constructions en zones interdites, notamment sur des terrains marécageux ou l’emprise des cours d’eau, aggravant les inondations. Il a annoncé une opération de déguerpissement forcé pour évacuer les habitants des zones à risque, insistant sur le respect des règles d’urbanisme pour éviter de « futures calamités ».

Alors que les prochaines fortes pluies qui s’annoncent pour ce mois d’avril, Kinshasa se doit d’être préventive sinon la ville sera plongée dans un chaos total, provoquant une crise humanitaire énorme.

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