Le Ministre de la Communication et Médias, Porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya Katembwe et son collègue du Portefeuille, Jean-Lucien Busa Tongwa ont organisé un Briefing Spécial, ce lundi 14 octobre 2024 dans la salle de la Presse RTNC3.
Au menu des échanges avec la presse, « Comment faire du portefeuille de l’Etat l’épine dorsale de l’économie Congolaise ?».
Dans son mot d’introduction, le patron du portefeuille a d’abord fait un diagnostic du portefeuille de l’état : Dans quel état se trouvent ces entreprises ? Quelle thérapie proposer ? Quel profil pour les mandataires de l’Etat? Et enfin, la disparité dans les rémunérations de mandataire de l’Etat.
Jean-Lucien Busa a d’abord défini le ministère du portefeuille comme étant celui qui gère certaines entreprises de l’économie détenue par l’état donc où l’état est actionnaire. On y distingue les entreprises publiques où l’état est actionnaire majoritaire et des entreprises à économie mixte où l’état est partenaire avec un ou plusieurs actionnaires. Le ministère du Portefeuille gère aussi les participations directes. Il gère également des concessions.
Ce ministère s’occupe ainsi de la gestion et l’administration des entreprises du Portefeuille de l’État.
Dans la panoplie d’entreprises du Portefeuille de l’Etat, 29 sont des entreprises publiques et plus 89 entreprises d’économie mixte où il y a une participation indirecte de l’Etat. Ces entreprises couvrent plusieurs secteurs tels que les mines, hydrocarbures, transport, financier, tourisme, ….
En terme de diagnostic, Jean-Lucien Bussa note une problème de manque de performance dans l’ensemble de ces entreprises. Selon les statistiques de trois dernières années, la quasi-totalité de ces entreprises ont enregistré des résultats négatifs. Cela se reflète par une gouvernance acceptable, mais en même temps une gestion moins orthodoxe non axé sur le résultat.
Autre constat, les investissements stratégiques ne sont pas à la place qu’il faut. Très peu d’investissements stratégiques ne sont liés au corps du métier du taux d’exploitation de ces entreprises.
Ainsi, les dettes sociales sont énormes : dette fiscale, dette financière. On note aussi que beaucoup de ces entreprises sont plombés à cause de jugement inique et de saisies intempestives de comptes et du patrimoine.
Les textes qui gèrent ces entreprises de l’État ne sont pas respectées. Il y a un déficit criant du management
Une lumière à côté de ce tableau sombre, on note en même temps que le patrimoine de ces entreprises est immense. Au-delà de ces difficultés, ce potentiel peut être exploré et exploité, il suffit que la gouvernance soit améliorée, que la gestion axée sur le résultat soit mise en place et que les investissements stratégiques soient menées.
Face à ces difficultés, le patron du Portefeuille a pris de mesures drastiques pour renverser la tendance.
Geopolis hebdo