Dans un retournement de situation on ne peut plus révélateur, la machination soigneusement orchestrée par Paul Kagame, souvent vanté pour son habileté manipulatrice, se voit aujourd’hui mise à nue. L’homme que le gouvernement rwandais avait décrit comme un militaire redouté des FDLR, en cavale depuis trente ans, se révèle en fait être un agent de renseignement rwandais.
Cette révélation, issue d’une enquête minutieuse, expose le stratagème fragile du régime qui, à force de réécrire l’histoire et de masquer la réalité derrière des mensonges habilement tissés, finit par trébucher sur ses propres mensonges. Les preuves, comme autant de coups de semonce contre la façade vernie du régime, s’accumulent avec une implacable rigueur.
Documents à l’appui, témoignages consignés, les éléments s’imbriquent et dessinent le portrait d’une manipulation qui prétendait exploiter les peurs anciennes pour asseoir un pouvoir déjà vacillant. Cette affaire illustre un phénomène préoccupant : la banalisation de l’industrie du mensonge au service d’intérêts politiques. Si Paul Kagame avait su se tenir au sommet de cet échafaudage de tromperies.
Maîtrisant d’une main de fer son récit international, cet échec souligne une perte de contrôle qui pourrait bien marquer le début d’une nouvelle ère. Celle où le peuple et le monde finissent par lever le voile sur la réalité et réclament comptes et vérité. Il faut espérer que cette manipulation révélée ouvre la voie à un examen plus strict des discours officiels et à une exigence accrue de la part des médias.
Mais aussi des citoyens du monde pour que la vérité éclate enfin en pleine lumière. Cette fois, la machine à distordre le réel semble s’être enrayée pour de bon. Mais jusqu’à quand? La vérité finit toujours par percer, même à travers les mensonges les plus épais. A force de construire des châteaux de sable, la marée finit par les emporter.

Polymathe, chercheur et écrivain / Consultant senior cabinet CICPAR