Dans le grand théâtre du pouvoir africain, Paul Kagame, le Président rwandais, se retrouve dans une situation de plus en plus délicate. Lors d’une récente rencontre diplomatique à Kigali, il a une nouvelle fois pris la parole, mais cette fois, son discours trahit une nervosité palpable. Face à la montée en puissance de la stratégie mise en place par Patrick Muyaya, Ministre de l’Information et de la communication de la RDC dans la droite ligne de la vision du Chef de l’état Félix Tshisekedi, Monsieur Kagame est devenu le protagoniste d’un récit qui, loin de le glorifier, l’enferme dans un coin de plus en plus sombre.
Patrick Muyaya, armé d’une stratégie de communication de guerre, s’est donné pour mission de déconstruire les mensonges historiques énoncés par le Rwanda au cours des trois dernières décennies. La méthode Muyaya est raffinée, opposant la vérité des faits aux fallacies rwandaises. En dénonçant le discours officiel de Kigali, Patrick Muyaya a non seulement démantelé l’industrie du mensonge, mais a également mis en lumière les crimes de guerre attribués au régime de Kagame. Ce dernier, qui se croyait à l’abri des critiques, se retrouve désormais vulnérable, pointé du doigt par des rapports d’experts indépendants qui l’accusent d’être un criminel de guerre et d’exécuter des manœuvres terroristes via l’AFC-M23-RDF dans l’Est de la République Démocratique du Congo.
Face à cette pression, Paul Kagame, piqué au vif, a choisi l’attaque plutôt que la défense. En accusant Félix Tshisekedi de n’avoir jamais gagné les élections de 2018 et 2023, il commet une grave erreur d’interférence dans les affaires d’un pays voisin. C’est une déclaration qui pourrait faire sourire, si ce n’était pas si tragique. En tentant de rabaisser le président congolais, Paul Kagame, qui organise depuis plus de 25 ans des élections nord-coréennes avec des scores soviétiques, ne fait que révéler son propre désespoir. Dans ce jeu d’échecs politique, il semble être le seul à ignorer qu’il est déjà en échec et mat.
Mais Paul Kagame n’est pas qu’un homme acculé ; il est également un stratège. Sa méthode, démontée et dénoncée par Patrick Muyaya, consiste à diviser pour mieux régner, en exploitant les tensions internes au sein de la RDC. Il sait que la meilleure façon de déstabiliser un adversaire est de le fragmenter de l’intérieur. Toutefois, cette manœuvre risquée pourrait se retourner contre lui, car un peuple uni est plus fort face aux menaces extérieures. Les territoires conquis par le Rwanda ne sont pas un dû de Félix Tshisekedi, mais appartiennent au peuple congolais. Une vérité que Paul Kagame ne pourra jamais renverser.
En cette journée commémorative de la mort de Patrice Emery Lumumba, la question de la souveraineté et de l’indépendance résonne plus que jamais. Les Congolais, quel que soit leur positionnement politique, doivent se rappeler que la défense de la patrie prime sur toute autre considération. La lutte contre les stratégies ennemies est un combat collectif, et c’est ensemble que nous devons faire front.
Paul Kagame, désormais acculé, doit comprendre que le temps des mensonges est révolu. La vérité a émergé, et elle ne se laissera pas étouffer par des discours de propagande. Les Congolais, unis dans leur quête de justice et de liberté, doivent continuer à faire pression jusqu’à ce que la victoire soit acquise. La souveraineté de la RDC ne se marchande pas, et le peuple congolais est prêt à défendre son droit à l’intégrité et à l’indépendance, envers et contre tout.
TEDDY MFITU
Polymathe, chercheur et écrivain / Consultant senior cabinet CICPAR

Polymathe, chercheur et écrivain / Consultant senior cabinet CICPAR