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La République Démocratique du Congo (RDC) connaît une inflation persistante et significative des prix des denrées alimentaires depuis un long moment. Cette flambée des prix exerce une forte pression sur les revenus des ménages, exacerbe l’insécurité alimentaire, et menace le bien-être de millions de Congolais. Bien que le pays dispose de ressources naturelles abondantes et d’un potentiel agricole considérable, la RDC reste fortement dépendante des importations alimentaires, ce qui la rend vulnérable aux chocs externes et internes du marché.

Au-delà des produits de première nécessité tels que les céréales, le sucre, l’huile, les viandes, les féculents…, la hausse des prix touche aussi des épices. Le prix d’un panier de piments en provenance de Boma est passé de 120 000 FC à 200 000 FC, soit 73 USD.

Cette hausse des prix affecte les paniers d’oignons en provenance de Zambie, de Tanzanie et du Bénin, qui sont passés de 90 000 FC à 130 000 FC. Par ailleurs, un sac de farine de semoule de 25 kilogrammes, qui se vendait à 45 000 FC, coûte aujourd’hui 58 000 FC. Sur la même lancée, un sac de haricots, qui se vendait à 160 $, est maintenant à 210 $. Un filet d’ail en provenance de Chine est passé de 30 000 FC à 90 000 FC. Selon les vendeurs rencontrés au marché Gambela.
Cette hausse de prix des produits alimentaires est causée par la multiplicité des taxes, la dépréciation que le franc congolais a connu depuis quelques années face au dollar américain ( la monnaie Congolaise semble s’être stabilisée autour de 2830 pour 1 USD) et le délabrement des routes a déclaré une opératrice économique rencontrée au marché de Gambela dans la commune de Kasavubu.
Cette situation inquiète les revendeurs autant que les consommateurs

« un sac de haricots de 100 kilogrammes « Bibi », en provenance de Goma, qui se négociait à 230 USD, revient aujourd’hui à 245 USD depuis fin octobre 2024.

La tendance à la hausse affecte également le sac de cossettes de manioc de 100 kilogrammes en provenance du Kwilu qui est passé de 150.000 à 200.000Fc, soit 70,17 USD. Par ailleurs,un sac de farine de froment de 50 kilogrammes qui se vendait à 118.000FC, revient aujourd’hui à 135.000FC, soit 47,36 USD ; sur la même lancée, un carton de margarine 38 pièces se vend actuellement à 57.000 FC, soit 20 USD contre 54.000FC ; un sac de sel iodé de 20 kg en provenance de Lufu passe de 22.500 FC à 23.000 FC, soit 8 USD.

Sur cette même cadence, un sac de riz « lion » de 25 kg en provenance de la Thaïlande qui se vendait à 74.000FC, se négocie aujourd’hui à 75.000 FC, soit 26,31USD ; un carton de tomates « lion » de 100 pièces d’origine thaïlandaise de 70 grammes qui se vendait à 50.000 FC, revient aujourd’hui à 51.000FC, soit 17,89 USD, un sac de sucre de 50kg en provenance de Kwilu-Ngongo dans la province du Kongo-Central qui se vendait à 160.000 FC, revient aujourd’hui à 165.000FC, soit 57,89 USD.
Au cours de la même ronde, il a été noté qu’un carton de sardines Anny qui coûtait 105.000FC, se négocie actuellement à 110.000FC, soit 38,59 USD.
Pour s’attaquer au problème de la hausse des prix des denrées alimentaires en RDC, il est nécessaire de mettre en place un ensemble complet d’interventions politiques. Ces politiques devraient aborder à la fois les vulnérabilités externes et les inefficacités internes qui contribuent à l’inflation, ainsi que les problèmes systémiques de corruption et de mauvaise gouvernance qui ont permis à la situation de s’aggraver.

La réunion du comité de conjoncture économique qui s’est déroulée mercredi dernier a abordé essentiellement la question de la surveillance des marchés de change et des biens et services. La politique mise en place vise à donner une stabilité sur le marché, d’autant que le franc congolais connaît une certaine stabilité.

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