Paix à l’Est de la RDC I Doha prête pour un nouveau round des pourparlers

Pourparlers de Doha, un nouveau round s’annonce. Les délégués du gouvernement congolais et ceux de la rébellion de l’AFC/M23 séjournent déjà à Doha pour poursuivre les négociations sous la médiation du Qatar. L’objectif de ce nouveau cycle des discussions qui intervient après l’accord de Washington, est d’aboutir également à la signature d’un accord de paix en vue de mettre fin aux hostilités dans l’Est de la RDC.

Malgré l’hostilité et la tendance à l’escalade dans la région, toutes les parties semblent s’accorder, du moins en apparence, sur un point : les solutions politiques constituent une voie pouvant mener à la paix sans effusion de sang. C’est la raison pour laquelle des délégations de haut niveau de la RDC et de l’AFC/M23 se trouvent actuellement à Doha, où les pourparlers doivent se poursuivre sous l’égide du Qatar. Ce cycle de négociations sera crucial pour parvenir à un accord, à condition que les deux parties assument pleinement leurs responsabilités respectives. Les efforts de médiation des Qataris complètent l’initiative de l’Union africaine. Une coordination régulière est assurée avec les partenaires régionaux afin de garantir la cohérence de l’ensemble des efforts en faveur d’une paix durable et inclusive.

Ce round de négociations revêt d’autant plus d’importance qu’il intervient après la conclusion d’un accord entre le Rwanda et la RDC, sous les auspices des États-Unis d’Amérique.

À Doha, Washington est également à la manœuvre pour accompagner le Qatar dans ses efforts visant à convaincre les belligérants de déposer les armes, et ainsi à créer les conditions d’une paix durable.

Il y a quelques jours, Massad Boulos, proche du président américain Donald Trump et conseiller principal pour l’Afrique au département d’État des États-Unis, a clairement indiqué que, pour Washington, ce nouveau cycle de discussions devrait aboutir à la signature d’un accord de paix destiné à mettre fin aux hostilités dans l’Est de la RDC.

Les bases posées à la Maison-Blanche il y a près de deux semaines devraient contribuer à aplanir les divergences entre les parties en présence au Qatar. Pour les États-Unis d’Amérique, l’étape de Doha représente le chaînon manquant pour assembler les pièces du puzzle de la paix dans la région des Grands Lacs. Selon le président américain, le labyrinthe de la paix dans cette région se conclura par une rencontre entre le président Félix Tshisekedi et son homologue rwandais Paul Kagame à la Maison-Blanche.

Patrick Ilunga

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