« Contribution des régulateurs des télécommunications à la stratégie de sécurité des données en Afrique », c’est le thème abordé à la neuvième session ordinaire de l’ARTAC (Assemblée des Régulateurs des Télécommunications de Afrique Centrale) qui s’est ouverte ce jeudi 14 novembre à Kinshasa. C’est le Directeur de cabinet et représentant du Ministre des PTNTIC et Numérique Séraphin Umba qui a prononcé le mot d’ouverture, soulignant la nécessité de développer une nouvelle approche de régulation face aux mutations technologiques. « L’une des approches est celle de trouver ensemble des solutions efficaces pour atteindre les objectifs de la transformation digitale et de l’intégration dans notre sous-région de l’Afrique Centrale », soutient-il.

D’après lui, les régulateurs ont un rôle crucial à jouer dans ce nouvel écosystème dynamique et déterminant, car sans eux, affirme-t-il, rien ne peut être fait et personne ne peut bénéficier des retombées attendues dans la transformation numérique. « Nous sommes donc appelés à collaborer pour développer et harmoniser nos cadres réglementaires afin de favoriser et développer notre marché commun de la sous-région de l’Afrique Centrale », exhorte-t-il, en considérant que l’engagement de tous les acteurs du secteur des télécommunications fera de tous les régulateurs de bons catalyseurs des économies et du développement de la région de l’ARTAC.

Avant de ce mot d’ouverture, plusieurs responsables des organisations participants à cette session ont pris la parole et convergé vers une position de régulation uniforme et des meilleures pratiques des nouvelles technologies numériques. Ils ont par ailleurs souligné l’importance de favoriser une étroite collaboration afin d’adapter les politiques et les stratégies nationales pour relever les défis et faire face aux enjeux liés aux nouvelles technologies des télécommunications et à la transformation numérique.

Pour le Président de collège de l’ARPTC (Autorité de Régulation des Postes et Télécommunications du Congo) Christian Katende, cette session doit être l’occasion de renforcer les capacités des régulateurs et de prendre des mesures efficaces sur la sécurisation des données en Afrique Centrale. « Il est donc important que par ces réunions, nous nous assurions de bonnes mesures, du bon partage d’expériences et du bon renforcement des capacités en vue de l’atteinte des objectifs d’une régulation forte, transparente, crédible et flexible pour nos communautés », a-t-il indiqué.

Christian Katende a également insisté sur la contribution de chaque participant par des échanges d’expérience afin d’aboutir à des résolutions pertinentes pour le développement la sous-région de l’Afrique Centrale. Pour lui, ces travaux de la neuvième session doivent converger vers des actions pragmatiques en faveur d’une régulation responsable de la sous-région. « C’est pourquoi il est essentiel de veiller sur l’efficacité, d’augmenter l’expérience des communications électroniques, d’innover de technologies », a-t-il insisté.

Temps forts de l’ouverture de la session

L’un des moments forts de cette nouvelle session est l’annonce de l’entrée en fonction de Christian Katende à la tête de l’ARTAC. Il devient donc le nouveau Président de cette organisation sous régionale qui regroupe 8 pays d’Afrique Centrale. Alors qu’il occupait jusque-là le poste de vice-président, le Président de l’ARPTC remplace a ce poste Louis Marc Sakala qui est le responsable numéro un de l’ARPCE du de la République du Congo (Autorité de Régulation des Poste et Communications électroniques).

« A mon successeur, monsieur Christian Katende, je transmets non seulement un héritage, mais surtout une dynamique porteuse de nouveaux défis. Je cède à mon successeur une organisation transformée et des chantiers passionnants, contenus dans un plan d’action stratégique 2025-2027. La période qui s’ouvre avec l’intégration des activités postales constitue un des défis majeurs à relever », a déclaré Louis Marc Sakala dans son allocution.

Un autre temps fort de l’ouverture de cette session, c’est la signature du MOU (Mémorandum d’entente) entre l’ARTAC et l’UAT (Union Africaine des Télécommunications).

Ces assises qui ont débuté jeudi 14 novembre, vont prendre fin ce vendredi 15 novembre. Elles ont été précédé par trois jours des travaux en commissions spécialisées. Des panels sont organisés pendant ces deux jours, soit du 14 au 15 novembre afin de réfléchir et formuler des recommandations concluantes vont permettre de mettre en place une stratégie de sécurité des données en Afrique Centrale.

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