Alors que les États-Unis ont suspendu TikTok, privant ainsi plus de 170 millions d’utilisateurs de cette plateforme, la République démocratique du Congo dit suivre avec attention cette décision, qui met en lumière les menaces sérieuses que représente ce réseau social.
Dans un message ce dimanche 19 janvier, Christian Bosembe, président du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication, a exprimé son inquiétude face à la manière dont TikTok devient un vecteur de propagande nuisible en RDC.
Selon lui, cette plateforme encourage non seulement la délinquance, mais facilite aussi l’enrôlement de jeunes dans des groupes terroristes, donnant ainsi aux extrémistes un espace pour recruter et promouvoir leur idéologie destructrice.
Ce phénomène, qu’il qualifie d’apologie du terrorisme, est fortement condamné par les autorités congolaises.
À l’en croire, si cette situation persiste, la RDC pourrait se voir contrainte de prendre des mesures similaires à celles des États-Unis, allant jusqu’à la suspension de l’application sur l’ensemble de son territoire
« Malgré les multiples avertissements émis par les autorités, TikTok persiste dans son inaction, mettant en danger la sécurité intérieure du pays et compromettant sa souveraineté numérique. En conséquence, le gouvernement congolais se réserve le droit d’adopter des mesures plus strictes face à cette négligence persistante », a déclaré Christian Bosembe.
Il appelle également les autres plateformes numériques à instaurer un dialogue constructif avec les institutions congolaises. Il insiste sur la nécessité d’adopter des mécanismes efficaces pour contrôler les contenus, protéger les données personnelles des Congolais et garantir un usage éthique des réseaux sociaux.

Polymathe, chercheur et écrivain / Consultant senior cabinet CICPAR