Ministère du Portefeuille I Que cache cette lapidation publique du ministre Jean Lucien Bussa ?

‎La compétition politique ne peut justifier un mépris des droits fondamentaux d’un homme épris de paix et de la protection de sa famille, cellule de base de la Nation. On parle du népotisme, car des membres de sa famille sont autour de lui dans l’exercice de ses fonctions. Tout cela est possible, car cela relève de la perception que l’on se fait de l’activité politique en République Démocratique du Congo (RDC). En effet, Jean Lucien Bussa Tongba est un homme politique, fondateur d’un parti politique, le Courant des Démocrates Rénovateurs (CDER), qui a pignon sur rue.
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‎la mise en place d’un parti politique ébranle profondément l’équilibre des familles
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‎Allons au fond de cette question et dévoilons la réalité. Dans le cadre du combat politique, la mise en place d’un parti politique ébranle profondément l’équilibre des familles. Le seul choix du chef de famille existe comme un ultimatum sur les autres membres qui doivent se positionner par rapport à ce choix premier. On peut se rappeler l’épisode des  » treize parlementaires  » qui furent déportés avec leurs familles à l’intérieur du pays et dont certains membres gardent à ce jour des séquelles à vie. Le choix du chef conditionne celui des autres et ne laisse que peu de liberté. C’est pourquoi, les membres d’une famille deviennent les premiers adhérents au parti de leur père. On se souvient de l’adhésion de l’actuel chef de l’État, Félix Tshisekedi, qui fut membre de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) depuis la cellule alors que son père, Etienne Tshisekedi wa Mulumba, paix à son âme, faisait partie du Présidium.
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Choix cornélien, suivre le père dans son combat ou s’en éloigner
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‎Que ce soit les enfants Frédéric Kibassa, David Mbwankiem, Marcel Lihau et Etienne Tshisekedi, chaque membre fut confronté au choix cornélien de suivre le père dans son combat où de s’en éloigner. On peut imaginer les débats dans les familles entre, d’un côté le combat pour la République et de l’autre, la survie de la famille. Il faut le vivre pour savoir combien c’est tragique et dramatique. L’appel de la Nation est si puissant qu’il s’accomplit avec des déchirures familiales. Imaginez surtout quand cela part de l’opposition. On ne s’offusque pas quand les enfants d’un opposant sont dans la rue pour réclamer des droits. Mais ça gêne au pouvoir. Creusons davantage et libérons la réalité dont personne ne parle.

‎Aujourd’hui, tout le monde parle d’Antipass Mbussa Nyamwisi comme l’un des grands leaders du grand Nord. Mais qui se souvient encore qu’il a hérité ce combat de son grand-frère Nyamwisi Muvingi d’heureuse mémoire, assassiné dans les années 90 ? Le tout premier Premier ministre Patrice Lumumba fut assassiné il y a 64 ans aujourd’hui, mais ses enfants portent le lourd tribu de continuer son combat. Ont-ils eu une vie propre à eux ? Difficile la question, car comme une lourde croix, ils sont en plein engagement politique.

‎Nous sommes dans un pays où les adhésions politiques ébranlent profondément la vie des familles et c’est normal que les membres d’une même famille soient aussi des camarades de
‎combat. L’amour de la patrie est enseigné aux enfants, car ils sont le premier public de la matérialisation de l’idéologie. C’est une réalité qu’il faut intégrer dans nos élans vers la lapidation. La politique amène des adversités de tout genre, il faut qu’il s’aménage, le politique, un environnement de confiance et généralement des inconditionnels se recrutent dans les militants de la famille.
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L’intention de nuire est manifeste
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‎Revenons à Jean Lucien Bussa, l’actuel ministre du Portefeuille de l’État qui gère les entreprises publiques et celles à participation. Comment peut-on parler d’empire Bussa en désignant des membres d’appoint de son cabinet, des préposés au protocole, des secrétaires, des agents de l’antichambre, voire même des conseillers ? L’intention de nuire est manifeste et la moralité d’une telle démarche puise dans des zones sombres et des desseins malveillants.

Choisir le bon combat et éviter de diluer les progrès obtenus en diabolisant un compatriote

‎‎Ce qui est étonnant, c’est de voir que les mêmes personnes qui crient au népotisme ne l’ont pas fait quand les mêmes enfants incriminés étaient descendus dans les rues pour réclamer plus de démocratie à côté de leur chef de parti alors opposant. Pourquoi le combat de la démocratie ne produit pas du nepostisme ? Les congolais doivent choisir le bon combat et éviter de diluer les progrès obtenus en diabolisant leur compatriote. En examinant la liste de son empire et en pointant les noms cités, on remarque qu’il n’y a pas de crime parfait, car le fils Bussa, cité comme étant au cabinet, est aux États-Unis d’Amérique pour les études. On peut allonger la liste mais cela n’est pas utile, car pour les raisons évoquées ci-haut il y a bel et bien quelques membres de sa famille au cabinet. Mais alors d’où vient cette attaque massive avec des armes non conventionnelles ?
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Le système Bussa gêne

‎‎C’est le système Bussa implanté au sein du Portefeuille de l’État qui gêne, car le ministre a activé la tutelle technique et administrative qui empêche certains Ministères de puiser dans les fonds de caisse des entreprises comme auparavant. Des canards boiteux sans ressources, ces entreprises publiques ont commencé à monter en flèche avec des critères de performances et des assignations signées au ministère. La gestion devenue transparente a mis fin aux mains prédatrices qui se cachaient dans les concepts d’autorités morales et des tutelles politiques. Voilà comment ces frustrations ont fini par élever Jean Bussa en l’homme à abattre, quitte à détruire ses enfants et sa famille.

‎‎Bussa, homme d’État ayant servi de manière professionnelle la Nation

‎‎Comment pouvons nous exposer un homme d’État ayant servi de manière professionnelle la Nation au motif qu’il a fait longtemps en poste ? Faudrait-il perdre tout quand on accepte de servir la République ? Nnexiste-t-il pas dans ce pays des limites à respecter pour maintenir la dignité humaine à l’abri de l’opprobre ? Devons nous chaque fois user de l’ouchlochratie, c’est-à-dire le gouvernement de la populace pour élaborer une culture politique d’excellence ? Le cas de Jean Lucien Bussa est symptomatique d’une pathologie sociale qui veut que toute personne qui émerge subit une pression du nivellement par le bas et est exposé au mépris de tous. C’est comme si personne n’a le droit de quitter la fange où se vautre la
‎multitude, fut-il appelé Jean Lucien Bussa, car c’est cela la société qui stagne.

‎‎Les 10 victoires de la gouvernance Bussa
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‎L’actuel Ministre du Portefeuille, Jean Lucien Bussa Tongba, sous l’impulsion du Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, et la coordination de la Première Ministre, Judith Suminwa Tuluka, a initié des réformes majeures et obtenu des résultats palpables, parmi lesquels figurent :

  1. La reforme qui a permis de capter 25 % des dividendes générés par les joint-ventures minières en faveur du Trésor public. Ce qui a permis d’améliorer substantiellement la contribution du Portefeuille au budget de l’Etat ;
  2. L’équilibrage du partenariat en faveur de l’Etat avec la désignation des Directeurs généraux adjoints (DGA) même dans les sociétés d’économie mixte où l’Etat a moins de 30% des parts sociales ;
  3. L’amélioration de la position de l’Etat dans les entreprises où sa représentation était moins proportionnelle à ses apports en nature ;
  4. La conduite d’une politique actionnariale dynamique par le soutien financier de l’Etat au profit des sociétés d’économie mixte stratégique et à potentiel de rentabilité forte ;
  5. Le rétablissement des droits du ministère du Portefeuille comme service d’assiette ;
  6. L’amélioration substantielle des primes du personnel du ministère du Portefeuille ;
  7. L’amélioration de la gouvernance et la rigueur dans la gestion des entreprises ;
  8. La politique commerciale interentreprise ;
  9. L’introduction de la politique salariale des mandataires publics par la suppression entre autres, des indemnités d’entrée et de sortie en faveur des mandataires non actifs, et enfin ;
  10. La mise en place des critères compétitifs de recrutement des mandataires publics. Cette liste n’est pas exhaustive.


Robert Tanzey

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