Initié par les opposants Jean-Pierre Bemba, Félix Tshisekedi, Martin Fayulu, Freddy Matungulu, Adolphe Muzito, Vital Kamerhe, Jean-Philibert Mabaya pour créer une synergie d’action au sein de ma composante, le meeting organisé sur le boulevard Triomphal de Kinshasa n’a pas connue l’adhésion de toutes les forces politiques se réclamant de l’opposition. Même si la manifestation semble avoir réussi en termes d’adhésion populaire, elle a peiné à remplir un autre critère lié notamment à l’inclusivité. Pour une élection présidentielle à 21 candidats, dont 1 seul est officiellement issu des entrailles du pouvoir, l’opposition se cherche encore pour trouver son unité. Justifiant leurs absences pour des raisons aussi variées, des candidats contactés par Géopolis hebdo ont, chacun, donné les raisons de son absence. L’exclusion, l’indisponibilité, la discordance dans les choix stratégiques, rien n’a été oublié par l’échantillon de prétendants à la magistrature suprême sélectionnés.
Yves Mpunga : « Pour détruire une pyramide, il faut être en dehors » !
Le premier à s’exprimer, Yves Mpunga. Le candidat-président de la République du regroupement polique dénommé, « Première Force Politique »(PFP) constate « l’exclusion »de ses collègues candidats qui semblent « minimiser » les autres. Pour le Président national du parti politique, « Lutte pour un Congo moderne » (LCM), cette situation, du reste déplorable, favorise aussi des nouveaux candidats de se faire connaitre auprès des électeurs à travers le travail de terrain. « Kabila a érigé une pyramide. Nous, nous avons amené le concept du développement en triangle pour monter ce que Kabila a fait du Congo. Il n’y a plus d’éducation, de système de santé », fait remarquer Yves Mpunga avant d’ajouter, que ces leaders qui « s’auto proclament les grands opposants, les baleines sans faire véritablement attention à ceux qu’ils sont en train de minimiser, commettent une grave erreur parce que ces marginalisés peuvent surprendre à tout moment », dit celui qui se qualifie lui-même de « Mystère ».
« En ce moment où ils sont en train de faire des meetings, moi je suis sur terrain à travers le pays », révèle le candidat sur un ton grave. « Lorsqu’on veut réellement gagner, on ne peut pas se mettre dans une posture de l’auto proclamation. Moi j’ai travaillé dans des gouvernements. J’ai vu des pays se développer. Je ne suis pas venu au Congo pour être battu aux élections mais plutôt pour les gagner », tonne Yves Mpunga avant de déplorer sa perception par les deux camps (pouvoir et Opposition) qui lui colle l’étiquette d’appartenir soit au pouvoir soit à l’opposition. « Comment puis-je être du pouvoir alors que c’est moi qui suis le premier à parler de 6 dimensions de la tricherie avec la machine à voter », s’interroge-t-il avant de conclure, « l’opposition et le pouvoir ont érigé une pyramide. Pour la détruire afin d’installer le triangle, il faut être en dehors de la pyramide.»
Noël Tshiani : « Je ne sais pas exactement si la manifestation d’hier a résolu un problème quelconque.»
Joint depuis les Etats-Unis où il séjourne depuis quelques temps, le candidat-président de la République, Noël Tshiani justifie son absence au meeting notamment par son absence au pays. L’ancien haut fonctionnaire de la Banque Mondiale estime en outre que cette manifestation n’a pas forcément résolu un problème quelconque au sein d’une opposition qui peine à se trouver un candidat commun à la prochaine présidentielle.
« Une manifestation à l’avantage d’attirer l’attention du public sur un problème à résoudre. Je ne sais pas exactement si la manifestation d’hier a résolu un problème quelconque »,
fait constater l’économiste congolais.
Dans son entendement, le promoteur du « Plan Marshal pour le développement de la République Démocratique du Congo », si unité il y aura au sein de l’opposition, elle ne pourra pas être le résultat des déclarations politiques, mais plutôt d’un travail entre tous les leaders de la composante. « J’ai toujours plaidé et je continue à plaider pour la candidature commune de l’opposition », revendique Noël Tshiani que cette initiative, du reste louable, doit tenir compte des critères liés au niveau d’études, de l’expérience et de la qualité du projet de société, de moralité ainsi que la capacité d’incarner le changement du candidat pour le développement du pays. « Personnellement, je propose une réunion quadripartite, (CENI, Opposition, Majorité et Société Civile) pour examiner les questions pendantes et parvenir à un consensus après avoir écouté les points de vue des uns et des autres et des experts représentants chaque groupe », estime Tshiani qui est convaincu en outre que « cette méthode est plus à même de régler les problèmes afin de baliser le terrain vers les élections du 23 décembre ».
Gabriel Mokia, « je ne peux pas participer à un meeting où les animateurs facilitent la pérennisation du régime »
Il est parmi les 21 candidats président de la République à concourir pour la prochaine élection présidentielle du 23 décembre 2018. Gabriel Mokia, également absent du meeting de l’opposition organisé samedi dernier à Kinshasa, ne partage pas les thèmes développés par les leaders présents sur le boulevard Triomphal.
Joint en début d’après-midi par la rédaction, l’opposant s’inscrit en faux face au discours des 7 leaders initiateurs du meeting. Pour lui, ce groupe d’opposants serait en train de faire le jeu de Kabila en rejetant la machine à voter et le fichier électoral à deux mois seulement de la tenue des scrutins. « Si vous refusez la machine à voter à deux mois des élections, Nangaa va tout simplement sursoir le dispositif en cherchant de le remplacer par un autre. Et sur base de l’article 70 de la Constitution, Kabila demeure à la tête de l’Etat », analyse-t-il avant de taxer de « complices du pouvoir » les défenseurs de ces thèmes. « Où étions-nous pour rejeter systématiquement la machine à voter ? Et pourquoi avons-nous payé 100 milles dollars tout en sachant que le fichier et la machine n’étaient pas correctes » s’interroge le candidat président de la République avant de réitérer son engagement d’aller aux élections conformément au calendrier de la CENI.
Marie-Josée
Ifoku : « Il faudrait ensemble définir le profil de ce candidat »
« Ce qui s›est passé hier est une initiative louable et attendue de longue date. C›est le début d›un processus que nous espérons salvateur pour notre peuple et notre pays », se réjouit d’emblée la candidate.
Marie-Josée Ifoku estime par ailleurs que « ce rapprochement aurait dû avoir lieu depuis bien longtemps, et non à quelques jours du scrutin ».
Optimiste, la seule femme sur la liste des prétendants à la magistrature suprême pense « qu’il n›est jamais tard pour bien faire. »
Concernant sa participation au meeting, Marie-Josée Ifoku révèle que ses militants étaient de la partie. « Nous avons pleinement manifesté notre soutien à la rencontre d›hier. Nos militants étaient présents, munis de nos étendards, et du balai, symbole de notre vision et action politique. »
La candidate à la succession de Joseph Kabila à la tête de l’Etat n’a rien perdu de son objectif d’œuvrer pour le renouvellement de la classe politique congolaise.
« Nous recherchons l›éclosion d›une nouvelle classe politique avec une offre qui répond mieux aux attentes de nos concitoyens », rassure-t-elle avant d’enchainer que « les congolaises et les congolais ne veulent plus subir le programme du FCC ni les atermoiements de l›opposition face à des enjeux aussi importants. C’est pourquoi je me suis levée, non pour jouer les arbitres ou les juges, mais pour apporter une voie nouvelle dans ce monde politique congolais, un nouvel espoir et une réponse percutante aux problèmes du moment et à l›avenir de notre nation. »
La candidate estime en outre que « cette réponse, symbolisée par un balai consiste dans un premier temps à balayer de part et d›autres tout ce qui ne convient pas à la demande de nos compatriotes afin que seules demeurent les solutions adéquates. »
Constante, « MJI» rappelle sa position face au clivage politique actuel. « Nous refusons de nous inscrire dans ce débat éternel « majorité-opposition » qui n’a apporté aucune solution aux attentes des congolais si ce n›est une autosatisfaction d›ego. »
Concernant la candidature commune de de l’opposition, « nous y adhérons sans hésitation. Il faudrait ensemble définir le profil de ce candidat, en tenant compte de l›absence remarquée de la femme dans les centres des décisions alors qu›elle subit le poids social et économique de la société depuis toujours, et ainsi convenir de qui y correspond le mieux. »
José-Junior Owawa

Journaliste intéressé par les grands ensembles régionaux (Comesa, EAC etc), mais aussi intéressé aux questions environnementales et sécuritaires.
E-mail : patilunga35@gmail.com
Ces Monsieur n’ont même pas HONTE!
1)= Quand les Opposants se réunissaient au sein du RASSOP; ils étaient où?
2)= Lorsque les gens sortaient le 19 septembre 2016 pour dire NON au dialogue MadeIn Kodjo; Ils étaient où?
3)= Lorsque les Opposants sont allés aux assises de Saint sylvestre; ces opportunistes étaient où?
4)= Lorsque le RASSOP s’est scindé stratégiquement en deux branches dont l’AILE FATSHI et l’AILE KATUMBI; ces distraits étaient où?
5)= Lorsque Moïse Katumbi était bloqué à Kasumbalesa; ces parvenus politiques étaient où?
mais enfin, ce Tshiani là a meme marchandé Moïse Katumbi Chapwe à cause d’un livre dont il n’a jamais prouvé l’authenticité du contenu.
MJI se cramponne derrière les militants de l’Union Démocratique Africaine Originelle UDA-O qui se sont présenté avec des balais. IFOKU azo kosa.
Mokia Zongela ba café. politique ekoki na yo té; Il ne comprend meme pas les contours politiciens.
Ives Mpunga critiquent les autres qui se reclament gros opposants alors que lui meme n’est meme pas populaire dans sa propre famille.
quel est le poids politique qu’il peut apporter aux Opposants que nous connaissons?