La situation dans le territoire de Masisi, au Nord-Kivu, demeure extrêmement préoccupante. Depuis plusieurs jours, les combats entre le M23/AFC et l’armée congolaise, soutenue par des alliés, ne cessent d’intensifier, obligeant de nombreux habitants à fuir pour se réfugier dans des lieux sûrs. L’hôpital général de Masisi, soutenu par Médecins Sans Frontières (MSF), est devenu un refuge de fortune pour plus de 10 000 personnes, dont une majorité de femmes et d’enfants. Cette situation génère une pression immense sur les infrastructures sanitaires, déjà largement insuffisantes pour répondre aux besoins des réfugiés. En effet, les installations sanitaires, notamment les latrines, commencent à déborder, mettant en péril la santé des déplacés.

Depuis l’escalade des violences, les équipes de MSF, en collaboration avec le Ministère de la Santé, ont intensifié leurs efforts pour répondre aux besoins humanitaires croissants. Entre le 2 janvier et ce jeudi matin, 77 blessés ont été pris en charge, et les équipes médicales tentent non seulement de soigner les blessés, mais aussi de fournir de l’eau potable et des soins aux familles réfugiées dans l’hôpital. Cependant, les défis logistiques sont considérables : l’accès aux zones affectées est de plus en plus difficile en raison de l’insécurité, et l’afflux constant de personnes déplacées pose des problèmes d’alimentation. Si la situation continue de se dégrader, la capacité à répondre à ces besoins urgents pourrait se voir largement dépassée.

MSF appelle à la protection des civils et du personnel humanitaire dans cette zone de conflit, soulignant l’importance pour toutes les parties prenantes de respecter les principes du droit international humanitaire. Le respect de la neutralité et de l’impartialité des structures de soins est essentiel, car ces dernières sont souvent les seuls endroits où les populations peuvent trouver refuge. À Masisi, bien que la situation reste instable, les équipes de MSF et du Ministère de la Santé font tout leur possible pour offrir une assistance indispensable, en espérant que les conditions de sécurité permettent une amélioration de l’accès humanitaire dans les jours à venir.

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