Le Gouvernement de la république reste engagé dans sa lutte contre les réseaux mafieux de l’économie informelle. Il envisage pour ce faire deux actions concrètes. Il s’agit d’une part de l’évaluation de l’efficacité de la mesure fixant le seuil à 10.000 USD pour les opérations en cash auprès des banques et d’autre part, de l’équilibre à établir entre l’attrait des investisseurs privés, dont le pays a besoin dans le cadre du Partenariat Public-Privé, et la maximisation des recettes de l’Etat via des dispositifs de recouvrement forcé et des saisies-attribution.
C’est la Première Ministre Judith Suminwa qui a annoncé ces actions au cours de la quinzième réunion du conseil des ministres. Une réunion qu’elle a présidé le vendredi 27 septembre dernier à la Cité de l’Union africaine. D’après Judith Suminwa, le Gouvernement attend les effets de ces mesures dans un bref délai.
La Cheffe du gouvernement a indiqué qu’il a été constaté que la spéculation sur le marché de change s’intensifie suite aux activités de certains bureaux de change agissant en complicité avec certaines banques commerciales. Le marché parallèle installé, à cet effet, alimente des réseaux mafieux de l’économie informelle. Ainsi, ces flux illicites constituent l’une des causes de l’inscription de notre pays sur la liste grise du Groupe d’Action Financière (GAFI).
C’est ainsi qu’elle a insisté sur la recommandation du CCE (Comité de Conjoncture Economique du Gouvernement) à la Commission Interministérielle Permanente ECOFIRE (Economie, Finances et Reconstruction), de prendre toutes les dispositions en vue de ramener les opérateurs économiques au circuit officiel. « Aussi, devra-t-elle présenter cette série de propositions au Comité de Conjoncture Économique pour examen dans deux semaines », peut-on lire dans le compte rendu de cette réunion.
Journaliste économique et de gestion des entreprises
communicologue de formation avec comme spécialité la Communication des entreprises. Présentateur des émissions sur l’économie