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Le bourgmestre de Fungurume, suspendu brièvement puis réhabilité dans la foulée, incarne un paradoxe frappant : sa gestion, jugée par certains comme efficace, marquée par des avancées concrètes dans le redressement financier et le développement local, contraste nettement avec les raisons officiellement invoquées pour sa suspension. Alors que son action a permis de résorber une dette colossale et de relancer des projets d’envergure pour la commune, sa mise à l’écart a été perçue par son parti politique, l’UDPS, comme une manœuvre politique, alimentée par des rivalités au sein de la province du Lualaba.

Pour mieux comprendre la situation, il importe de remonter le temps. En effet, lorsqu’il prend les rênes de Fungurume le 24 janvier 2023, la commune traverse une situation financière particulièrement difficile. À son arrivée, il hérite d’une dette colossale s’élevant à 5.812.648,60 USD, dont 70 % concernaient des investissements, tandis que 858.189,75 USD étaient dédiés au fonctionnement. À cette dette s’ajoutent six mois d’impayés des salaires des agents de la commune. C’est dans un contexte aussi tendu qu’il a entamé sa gestion, avec pour priorité de redresser la situation et de relancer les projets essentiels pour la commune.

Dès son entrée en fonction, le bourgmestre a pris des mesures audacieuses pour rétablir l’ordre financier. Il s’est fait accompagner par l’Inspection générale des Finances (IGF) afin d’assurer une gestion transparente et conforme à la loi. Six mois après son installation, lorsque la commune a recommencé à percevoir la redevance minière après près d’une année sans, il a décidé d’attaquer de front les problèmes les plus urgents, notamment en payant les dettes auprès des banques et en réglant les arriérés de salaires des agents. Cette approche a permis de régler 70 % des dettes liées aux investissements, celles-ci étant conformes à la loi sur la passation des marchés publics. Aujourd’hui, la situation salariale des agents est à jour et la commune respecte ses obligations sociales, ce qui est un premier succès tangible dans un environnement économique difficile.

Ce redressement financier se fait également en parfaite adéquation avec l’un des objectifs du quinquennat actuel du Chef de l’État qui est de protéger le pouvoir d’achat des ménages. En assainissant les finances de la commune et en réglant les arriérés, le bourgmestre a permis de renforcer la confiance économique, un élément essentiel pour un environnement propice à l’emploi et à la stabilité sociale. Cela a également contribué à l’efficacité des services publics, un des objectifs majeurs du mandat présidentiel.

Parallèlement à ces mesures financières, le bourgmestre a initié des projets de développement importants pour la commune de Fungurume. Parmi les réalisations notables, on compte l’asphaltage d’environ 10 km de routes, la construction de 3 ponts, de sept forages d’eau potable, de deux postes de police et de deux bureaux de quartier, ainsi que la mise en œuvre d’un complexe de sécurité pour ne citer que cela. Un autre projet en cours est la construction d’une école technique de type R+1, essentielle pour la formation des jeunes de la commune. Le palais de justice de Fungurume bénéficie également d’une réhabilitation, tout comme le centre de santé de Manomapia, qui est équipé et rénové pour améliorer l’accès aux soins de santé. Une acquisition d’un atelier de terrassement ainsi que de 10 Land Cruiser sont également à signaler.

Ces réalisations, selon ses partisans, répondent directement à la volonté du Chef de l’État de garantir plus d’accès aux services sociaux de base. En améliorant l’accès à l’eau potable, à l’éducation et aux soins de santé, le bourgmestre de Fungurume soutient activement la vision du président en matière d’infrastructures et de services publics. Ces actions favorisent également la diversification de l’économie, en ce sens qu’elles contribuent à un environnement local dynamique, capable de soutenir à la fois le secteur privé et les initiatives communautaires.

Cependant, la gestion du bourgmestre n’a pas été sans heurts, notamment sur le plan politique. Bien que les résultats soient positifs sur le terrain, le bourgmestre a été suspendu de ses fonctions le temps d’un jour, une décision qui a suscité des interrogations. Heureusement, il a été réhabilité par la suite. Selon l’UDPS, la suspension était en réalité liée à des rivalités politiques et à une tentative de récupération des postes dans la territoriale au niveau de la province du Lualaba. En effet, la gouverneure Fifi Masuka, soutenue par d’autres figures politiques, aurait voulu récupérer la gestion des communes et de la mairie à travers des élections. Mais ce projet a échoué en raison de l’absence d’organisation des élections.

Dans une tentative de contourner ce problème, l’UDPS estime que la gouverneure a opté pour des suspensions politiques, ciblant notamment des mandataires issus de l’UDPS. Ces suspensions, sans fondement selon l’UDPS, ont été utilisées pour affaiblir ces responsables et créer des tensions, notamment entre l’adjointe et son titulaire, dans un contexte politique tendu. Le maire de Kolwezi et le bourgmestre de la commune de Dilala seraient également dans le collimateur selon cette même logique de contrôle territorial.

À travers ses actions concrètes, le bourgmestre de Fungurume contribue pleinement à la vision du Chef de l’État en matière de développement local, de création d’emplois, et de renforcement des services publics.

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