Dans l’Est de la République Démocratique du Congo, la situation sécuritaire s’est détériorée à un point tel qu’elle en devient un sujet de préoccupation internationale. Au cœur de ce désastre, la voix du Camerounais Charles Onana résonne avec une clarté alarmante. « Pendant 25 ans, j’ai alerté, dénoncé le plan contre la RDC.
On l’exécute maintenant et tout le monde regarde le viol d’un État et d’un peuple en silence », déplore-t-il. Les propos d’Onana ne sont pas à prendre à la légère. Ils mettent en lumière une réalité tragique : la défaillance des instances internationales, des gouvernements et des organisations régionales face à une crise humanitaire et sécuritaire qui perdure depuis des décennies.
Alors que la RDC se débat avec des conflits armés, des violences sexuelles, et des déplacements massifs de population, le sentiment d’abandon s’intensifie chez les Congolais. Les cris de détresse de ce peuple, meurtri par les guerres et les trahisons, semblent se heurter à un mur d’indifférence. Charles Onana souligne une vérité qui dérange.
La communauté internationale, tout en étant témoin des atrocités, reste largement silencieuse. Ce silence complice est d’autant plus choquant face à l’ampleur des violences infligées aux civils, aux violations des droits de l’homme et aux pillages des ressources naturelles par des groupes armés. La RDC, riche en ressources, devient ainsi le théâtre d’un « viol » systématique, tant de son territoire que de son peuple.
La question se pose alors : pourquoi cette apathie face à une crise aussi profonde ? Le manque d’actions concrètes de la part des acteurs internationaux pourrait être attribué à des intérêts géopolitiques divergents, à une mauvaise compréhension des dynamiques locales ou encore à une fatigue humanitaire généralisée. Mais cela ne saurait justifier l’inaction.
Les Congolais, selon Charles Onana, doivent se rendre compte qu’ils sont seuls face à leur destin. Cette affirmation, bien que frappante, appelle à une introspection. Elle incite à un réveil collectif, à une lutte pour la dignité et la souveraineté. Ce cri du cœur doit galvaniser les populations locales et les inciter à revendiquer leur droit à la sécurité, à la paix et à un avenir meilleur.
La situation sécuritaire dans l’Est de la RDC est bien plus qu’un simple problème régional ; elle est le reflet d’un échec collectif. Les Congolais, en se levant pour leurs droits, appellent également la communauté internationale à ne pas rester spectatrice de cette tragédie. C’est un appel à la solidarité, à la justice et à l’humanité. Le message de Charles Onana doit résonner comme un appel à l’action.
La lutte pour la dignité des Congolais ne doit pas se limiter à des mots, mais se traduire en actions concrètes. Le temps est venu pour la RDC de ne plus être un simple observateur de son propre destin, mais d’en devenir l’acteur principal. La dignité d’un peuple ne se mendie pas, elle se conquiert. Il faut faire échec une fois pour toute à cette tentative macabre.
