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Mesures économiques spéciales, brouille entre le ministre de la Justice et les magistrats, ainsi que l’assainissement de Kinshasa, voilà des sujets largement explorés par la presse kinoise.

Daniel Bumba pourra-il surpasser son prédécesseur ? s’interroge à sa une la Référence Plus. Après les premières actions entreprises par le nouveau gouverneur pour redonner à Kinshasa sa splendeur d’antan, le journal rapporte que ses premières interventions ne rencontrent pas un consensus dans le chef de ses administrés. Certaines critiques les qualifient de « masturbation politique ». La ville, vaste métropole de 9 960 km², semble mal équipée pour son assainissement, avec des balais ordinaires et des brouettes de chantier utilisées pour nettoyer.

Le Nouvel Observateur va plus loin en décrivant Kinshasa comme une « jungle » difficile à assainir sur tous les plans. Des mesures annoncées, écrit le confrère, telles que l’évacuation des épaves de véhicules, n’ont pas été mises en œuvre, et la situation sécuritaire, marquée par le banditisme et les kidnappings, demeure préoccupante malgré les dénégations du gouvernement à travers son ministre de la Communication. De nombreuses autres mesures prises par le ministre de la Justice, qui se veut populiste selon le confrère, pour réguler les églises et réduire les nuisances sonores, donnent des résultats décevants. Les embouteillages persistent malgré l’interdiction de circulation des remorques pendant la journée, et les tarifs de transport restent incontrôlés.

Malgré ce décor apocalyptique, force est de constater, écrit le Forum des As, l’engouement des parents dans certains établissements scolaires locaux où ils se bousculent aux portillons pour payer les acomptes exigés par les chefs d’établissements, en dépit de l’interdiction du ministre de tutelle. C’est le cas de l’école Saint Alphonse à Matete. Paradoxalement, poursuit le tabloïd, les parents éprouvent des difficultés pour rassembler les fonds nécessaires à l’achat de fournitures scolaires, ce qui donne lieu à peu d’activités dans les marchés. Le coût des fournitures scolaires pour un enfant dans une famille moyenne à Kinshasa reviendrait entre 70 et 100 USD, rapporte Géopolis Hebdo après observation sur le terrain, plus particulièrement au grand marché de Kinshasa, communément appelé Zando.

Ce trihebdomadaire souligne par ailleurs qu’en réponse aux difficultés économiques causées par l’agression rwandaise, des mesures d’allégement fiscal sont en préparation. La Commission tarifaire propose de suspendre pour une durée de 12 mois les missions de contrôle sur place au niveau national et provincial, la surséance des mesures de recouvrement forcé en cours pour la même durée en faveur des entreprises directement touchées par le conflit, la facilité de paiement par échelonnement pour une durée de 12 mois des impôts établis par l’Administration, l’adaptation des horaires d’ouverture des frontières congolaises à ceux des frontières ougandaise, et l’implication des gouverneurs militaires en vue du démantèlement des barrières illégales et la lutte contre les tracasseries, etc.

Ces mesures d’allègement fiscaux, parafiscaux et douaniers, renchérit Info 27, seront officialisées par un décret de la Première ministre après discussion au Conseil des ministres.

La Prospérité revient, en ce qui la concerne, sur la guéguerre entre le ministre de la Justice et les magistrats. Le Président du Conseil Supérieur de la Magistrature, Dieudonné Kamuleta Badibanga, a interpellé, mercredi 21 août 2024 dans la salle d’audience de la Cour Constitutionnelle, les magistrats du pays à travers leurs syndicats, au total au nombre de six reconnus par l’État congolais. Sur un ton posé et ferme, le Président du Conseil Supérieur de la Magistrature a, de manière sévère, recadré l’approche des magistrats syndicalistes dans leurs démarches, tout en fustigeant l’usage des réseaux sociaux.

Enfin pour finir, Africanews s’intéresse aux naufrages devenus récurrent sur les cours d’eau en rdc. Cette situation, rappelle le quotidien, avait valu le limogeage du ministre de transport en 2011. Au total, près de 400 personnes ont été emportées par les eaux depuis l’installation de Jean Pierre Bemba comme Ministre des transports. De nombreux compatriotes, rapportent ce journal, attendent une ordonnance présidentielle sanctionnant Bemba et sonnant par le fait même la noyade politique d’un ministre inexistant, à plus ou moins trois semaines de la première évaluation trimestrielle de l’équipe Suminwa, investie le 12 juin et dont un gap de 90 jours a été fixé pour mesurer l’action de chaque animateur.


Fin de cette revue de presse et bon début de week-end chez vous.

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