Chaque 8 mars, les pays du monde ont une pensée tournée vers les droits des femmes. Pour la petite histoire, c’est l’Organisation des Nations Unies qui l’a instituée depuis 1977. Il faut bien dire que la lutte pour les droits des femmes ne date pas de cette année là car elle a toute une longue histoire. une journée d’action, de sensibilisation et de mobilisation dédiée à la lutte pour les droits des femmes, l’égalité et la justice. Cette année, l’ONU femmes a retenu comme thème au niveau international : » Leadership féminin : Pour un futur égalitaire dans le monde de la Covid-19″. En République Démocratique du Congo, le long chemin vers l’égalité parfaite Homme-femme est en construction. Celà ne peut en aucun cas être considéré comme un cadeau sur un plateau, à la manière de la fille à qui un Roi a offert la tête de Jean Baptiste après avoir exhibé quelques pas de danses. Là aussi il y a eu une dose de mérite. Pour ce faire, Géopolis a récolté des avis de quelques trois femmes professionnelles des médias, qui ont de manière générale fait un petit état de lieu mais aussi et surtout, elles ont interpelé les femmes en s’adressant à leurs conscience, du fait que la parité doit être méritée.
Joëlle Zima, journaliste et l’une des voix de la radio Top Congo FM s’est prêtée à notre attention. Elle est licenciée en journalisme option politique extérieure. Elle a commencé sa carrière à Nzondo Tv en 2004, a fait un bref passage à BRT AFRICA en 2006-2007 et de 2007 à nos jours, elle fonctionne comme journaliste – animatrice à Top Congo FM. Parmi les émissions qu’elle anime, il y a aussi Top matin qui a notamment fait que Joëlle Zima soit aujourd’hui une voix de référence en République démocratique du Congo. Joëlle Zima note qu’il y a des avancées aujourd’hui dans plusieurs secteurs, elle estime que la femme doit mériter sa place au sein de la société. Pour elle : « il y a des femmes qui excellent dans plusieurs secteurs. on a eu une femme à l’Assemblée nationale récemment et il y’a des femmes qui continuent dans leur combat. D’autres occupent des postes décisionnels clés et c’est déjà là une victoire. je pense que la journée qui est dédiée à la femme ne concerne non pas seulement la femme intellectuelle, mais aussi cette femme battante qui veut à tout prix trouver sa place au sein de la société. Je vois là, la femme maraîchère, femme mère de famille, etc.. », déclare-t-elle.
En ce qui concerne le thème retenu par l’ONU femmes au niveau international, La voix vedette de Top Congo Joëlle Zima avance que « La femme, dans tous les domaines, doit imposer son Leadership dans le travail, par sa compétence car elle a un rôle essentiel à jouer dans la société. »
Rachel Kitsita Ndongo a longtemps évolué à Numerica TV, l’une des grandes chaînes de télévision en RDC
Elle détient actuellement son propre organe de presse dénommé Actu 30 qui est un site internet d’informations générales. Pour elle, il n’est pas question de cadeau, cette question de la parité homme femme. << Aucunement dans le combat des féministes mené avec brio et non sans sacrifice par le pionnières telles les Suffragettes en Angleterre ou par Simone de Beauvoir en France; il n’a jamais été question de cadeau gratuit pour la gente féminine s’agissant des questions liées à la parité. L’équité était le leitmotiv de leur combat, aujourd’hui bien plus qu’encore il s’agit de l’égalité de salaire et traitement pour l’actuelle génération>>, dit-elle.
Pour Rachel Kitsita, le thème choisit cette année est en odeur de sainteté avec l’évolution du monde.
<< L’actuel thème mondial s’aligne parfaitement avec l’évolution du combat féminin en rapport avec l’évolution de la société moderne qui est la nôtre aujourd’hui. Comme je le disais , la femme moderne a accès au monde du travail aujourd’hui. Chose qui n’était pas possible à l’époque des Suffragettes; aujourd’hui le challenge pour le féminisme reste l’équité et l’égalité de chances et de traitement >>, a déclaré Rachel Kitsita.
Enfin, Bijoux Idi Kalemo. Elle est actuellement la Rédactrice en chef chargée de reportages à Digital Congo Télévision, aussi l’une des grandes télévisions du pays où elle totalise déjà 16 ans de service. Elle a débuté sa carrière comme stagiaire académique à la RTNC radio, puis a passé son stage professionnel au quotidien la Référence Plus. Son premier job, elle l’a décroché au journal « la Liberté », avant d’évoluer à Télé Kin Malebo (TKM), pour enfin chuter à Digital Congo où elle rend de bons sévices.
<< Que la femme congolaise prenne de plus en plus conscience de ce qu’elle vaut et cela dans tous les aspects de la vie. Mais comme les hommes génrés ne sont pas nombreux , toutes les lois qui élèvent la dignité de la femme peinent à être appliquées>>, nous confie Bijoux Idi.
Pour elle, Il est évident de retenir que <<ce n’est pas une faveur, nous méritons car nous faisons les mêmes études, de fois nous sommes plus intelligentes que nos partenaires hommes, donc nous devrons aussi avoir l’égalité de chance dans la société>>, ajoute la consœur, avant de poursuivre: « Nous femmes de la RDC, devons savoir que ce pays a besoin d’un leadership féminin pour son décollage et cela dans tous les domaines; santé, politique, social, etc. La femme congolaise doit briser des barrières culturelles pour que nous arrivons à vivre une société égalitaire. Que cela ne soit pas qu’un slogan. Nous devons cesser de faire profil bas au profit des hommes dans nos partis politiques, entreprises et autres.
Une aberration, serait de croire que la parité donne de fait la possibilité d’accéder directement à certains postes de responsabilité à tous les niveaux que ce soit. Celà est une résultante d’un combat acharné de tous les jours. Les femmes en général, congolaises en particulier doivent se mobiliser entre-elles, se soutenir pour avancer et détruire toute forme de principes traditionnels institués dans les habitudes ancestrales à l’encontre de leurs droits. La construction de la RDC doit être l’œuvre de tous ses fils et toutes ses filles.
Fiston OLEKO et Édouard FUNDA

Journaliste intéressé par les grands ensembles régionaux (Comesa, EAC etc), mais aussi intéressé aux questions environnementales et sécuritaires.
E-mail : patilunga35@gmail.com