La ville de Kinshasa, depuis le début de ce mois, fait face à des pluies diluviennes causant des dégâts dans plusieurs coins de la capitale. Les routes détruites rendent la circulation difficile, et les maisons inondées par les eaux de pluie entraînent plusieurs décès. Contrairement aux normes urbanistiques modernes qui exigent une planification urbaine rigoureuse, Kinshasa répond-t-elle à ces normes ?

La ville de Kinshasa, touchée par des pluies diluviennes depuis le début de ce mois, fait face à de nombreux dégâts. Les inondations causées par ces pluies ont rendu la circulation pénible, obligeant plusieurs personnes à quitter leur domicile. Kinshasa doit relever des défis qui l’empêchent de répondre aux normes urbanistiques modernes.

Selon Joël Kanya, président national de la coopération des urbanistes congolais, « Kinshasa fait face à une urbanisation rapide et à une croissance démographique exponentielle, avec une population qui dépasse largement les prévisions. Cela crée des défis en matière d’infrastructures, de transport, de gestion des déchets et d’assainissement. Aujourd’hui, les normes urbanistiques modernes exigent une planification urbaine rigoureuse. »

Il ajoute que, pour que Kinshasa puisse atteindre le standard d’une ville moderne, plusieurs actions doivent être mises en place. « Il faudrait établir un plan d’urbanisme global et cohérent qui tient compte de l’évolution démographique et qui respecte les normes internationales en matière de développement durable. Il serait également nécessaire de renforcer les infrastructures de transport et de mettre en place un système de transport en commun moderne, comme le métro, pour améliorer considérablement la mobilité à Kinshasa. De plus, il est important de développer le secteur immobilier à Kinshasa en proposant des logements accessibles de qualité ainsi que des espaces publics adaptés pour améliorer la qualité de vie des Kinois, » déclare-t-il encore.

Il informe également qu’il serait envisageable de construire une nouvelle ville à Maluku pour faire face aux défis liés à la congestion de Kinshasa. Maluku, avec une superficie de 7 948 km², pourrait répondre aux différentes préoccupations. « Construire une nouvelle ville à Maluku pourrait, en théorie, répondre à ces défis de congestion à Kinshasa. Cependant, une telle initiative nécessiterait une planification minutieuse et un investissement massif, » a-t-il conclu.

Rappelons que la ville de Kinshasa a une superficie de seulement 9 965 km², mais une population de plus de 17 millions estimée en 2021, qui ne cesse d’augmenter. Cette croissance démographique pourrait représenter un défi majeur, car, avec la taille de la ville, elle ne pourra pas disposer d’infrastructures suffisantes pour accueillir une telle population à l’avenir. Il serait donc judicieux que le gouvernement en place envisage des mesures adéquates à mettre en œuvre le plus rapidement possible.


Rosie Tshiyoyo

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