C’est depuis le week-end dernier que la capitale congolaise, Kinshasa , est plongée dans une rareté de l’essence à la pompe. Plusieurs conducteurs de voiture ou de moto voire même certains ménages peinent à s’approvisionner en carburant. En sillonnant la majorité des communes, le constat fait le lundi 5 mai était presque le même.
D’une part, les stations-service fournissant du carburant étaient devenues très rares à trouver car certaines d’entre elles ne travaillaient que pour quelques heures étant donné que leur stock d’approvisionnement tombait très vite dans le rouge.
Et d’autre part, les quelques stations-service ayant des réserves de carburant, ont été généralement envahies par de longues files interminables des véhicules et un attroupement des personnes munies de des récipients pour s’approvisionner en carburant.
Cette journée a été pénible pour les conducteurs de transport en commun, principalement frappés par cette situation. Le choix était départagé entre les faits de majorer le prix de la course, raccourcir le trajet desservi ou rester à la maison le temps que la situation s’améliore car tout ceci impacte négativement leur versement journalier. » J’ai quitté à 5h chez moi pour acheter du carburant pour mon véhicule. Tous ces exercices nous poussent en tant que taximan à majorer le prix de la course sinon nous en sortons perdant. L’état devrait revoir ce problème de carburant et fixer une grille tarifaire du prix de transport en fonction de cette majoration. » a déclaré un taximan sur le boulevard du 30 juin.
Les kinois qui, quant à eux, empruntent les moyens de transport tous les jours pour vaquer à leurs occupations, ne sont pas non plus épargnés car ils sont contraints de payer le double voire le triple du montant qu’ils payent habituellement pour se déplacer. » Ce manque de carburant a rendu le transport difficile aujourd’hui et j’ai été obligé de dépenser le double de ce que je paye de chez moi jusqu’au au centre-ville. » a déploré un habitué de transport en commun rencontré dans un arrêt de bus.
Dans la journée du mardi 7 mai, la situation semble se stabiliser dans la ville de Kinshasa. Cela découlerait d’un communiqué de presse du ministre des hydrocarbures, Didier Budimbu du 6 mai dernier qui a instruit à l’entreprise Sep Congo de poursuivre l’approvisionnement chaque nuit et les week-ends afin de faciliter le ravitaillement en carburant et éviter de tels désagréments contrairement à la décision que cette dernière avait prise.
Qu’à cela ne tienne, voici près de 2 ans que Kinshasa tente le tout pour le tout afin d’éviter une pénurie du carburant. Cela n’a tout de même pas empêché le réajustement de prix. Le dernier en date a ramené de 3.225 FC à 3.475 FC un litre d’essence et de 3.215 à 3.465 un litre de gasoil dans la zone Ouest.
Damany Mujinga