La Première ministre Judith Suminwa Tuluka s’est rendue, ce mardi 22 avril, à la Nonciature apostolique du Saint-Siège en République démocratique du Congo pour rendre hommage au pape François, décédé le lundi de Pâques, 21 avril 2025, à l’âge de 88 ans, dans sa résidence du Vatican, la Casa Santa Marta.

Après un échange avec le Nonce apostolique, la cheffe du gouvernement a inscrit un message personnel dans le livre de condoléances dédié à la mémoire du Souverain Pontife, rappelant son décès survenu dans la matinée du 21 avril.

Dans un message empreint d’émotion, elle a salué la mémoire d’un homme de paix, profondément engagé en faveur de la justice et de la dignité humaine. Elle a souligné l’attention constante que le Saint-Père a  à la République démocratique du Congo, en dénonçant notamment l’exploitation illégale des ressources naturelles, qu’il considérait comme l’une des principales causes des conflits meurtriers dans la région.

« Le Saint-Père était un homme de foi, un bâtisseur de paix. Il l’a démontré ici, en RDC, où il a dénoncé avec force l’exploitation illégale de nos ressources, à l’origine de cette guerre qui a causé tant de morts. Il a œuvré inlassablement pour la paix, dans le monde, en Afrique, et particulièrement dans notre pays. C’est un héritage que les Congolais n’oublieront jamais, quelle que soit leur confession ou leur sensibilité », a déclaré la Première ministre.

Premier pape originaire d’Amérique latine, élu en 2013 après la démission historique de Benoît XVI, François aura marqué son époque par sa volonté de réforme au sein de l’Église catholique, son ouverture au dialogue et son attachement profond aux valeurs de solidarité, en particulier envers les plus vulnérables, tels que les migrants.

Dès le début de son pontificat, il pose un geste fort en se rendant, le 8 juillet 2013, à Lampedusa, l’une des principales portes d’entrée des migrants en Europe. Il y pleure les quelque 20 000 morts ayant tenté la traversée de la Méditerranée. À bord d’un 4×4 prêté par un habitant, il se rend au stade pour rencontrer les migrants musulmans et dénoncer la « mondialisation de l’indifférence » et « l’anesthésie des consciences ».

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