S’il est vrai que c’est l’homme qui crée la fonction, il est aussi vrai que certaines fonctions se marient à leur animateur d’une nouvelle lumière que l’on a l’impression que rien dans le secteur n’a encore été réalisé. Et pourtant le ministre d’État Guy Loando dès son entrée en fonction, a voulu casser cette idée en recevant ses prédécesseurs pour confirmer si besoin qu’il allait bâtir sur les fondements des anciens et qu’il existait des acquis dans cette pratique politique à savoir les relations avec le parlement.
Le Gouvernement qui est l’émanation du Parlement a-t-il besoin de se structurer autour d’un ministère spécifique ? Voilà que Guy Loando y amène de son cru, il affirme que ce ministère est le lieu où se tisse le lien d’État.
Pour lui, le lien d’État est bien plus qu’un simple rattachement administratif ou juridique. Il représente le rapport existentiel et politique entre l’individu et la communauté organisée qu’est l’État.
Il incarne :
- Un engagement réciproque: l’individu reconnaît l’autorité de l’État et en accepte les règles, tandis que l’État le reconnaît comme membre à part entière, porteur de droits et de dignité.
- Un contrat implicite ou explicite, selon les penseurs (Hobbes, Locke, Rousseau), où l’individu cède une part de sa liberté naturelle pour obtenir en échange la sécurité, la justice, l’ordre.
- Une appartenance symbolique à une communauté politique, une culture, une histoire et un destin commun.
Pour le ministre Guy Loando, le lien d’État, philosophiquement, est une relation de sens et de responsabilité mutuelle entre l’individu et la structure politique qui garantit la vie en société.
Le lien d’État est donc à la fois matériel (par la loi), et immatériel (par l’idée d’appartenance, d’identité, de devoir civique). Au travers du ministre des relations avec le parlement, le peuple est certain que l’action gouvernementale qui est menée est conforme à son idéal de vie, à ses intérêts. Le gouvernement à travers ce ministère rend audible son combat pour la souveraineté et la prospérité partagée.
Le lien d’État désigne donc, renchérit Guy Loando, la relation juridique et politique qui unit un individu à un État. Ce lien fonde l’appartenance à cet État (généralement sous la forme de la nationalité) et détermine des droits et devoirs réciproques
On peut encore dire que le lien d’État est le rapport d’appartenance entre une personne et un État, qui se traduit par la nationalité, impliquant la protection de l’individu par l’État, et la soumission de celui-ci à ses lois. Ce lien implique la Protection diplomatique à l’étranger ; les Droits civils et politiques (vote, liberté d’expression…) ; et les obligations ( respect des lois, impôts, service national…).
En travaillant au quotidien pour une collaboration efficiente entre les deux institutions, le ministère travaille en réalité pour le renforcement du lien d’État pour que les orientations du parlement soient exécutées par le Gouvernement, à la satisfaction des citoyens qui sont en réalité l’objet et la finalité de toute politique publique.

Le ministère est ainsi engagé dans une quête permanente de faire avancer l’agenda national sur la question de la démocratie et de la gestion participative. Les lois et les édits seront des vrais canaux de raffermissements des points de jonction entre les citoyens et leurs représentants.
Robert Tanzey