Les agents et cadres de la Société minière de Kilo-Moto (SOKIMO), considérée il y a quelques années avant l’avènement d’autres opérateurs miniers dans l’ex province Orientale comme la » GÉCAMINES du Nord » de la République Démocratique du Congo, ont décidé de ne plus travailler partout où la société a des sites, notamment à Kinshasa la capitale, dans les provinces du Haut-Uélé, de Tshopo et de l’Ituri. Ils réclament leurs salaires dont les arriérés remontent à 118 mois, soit près de 10 ans.
Selon le vice-président de la délégation syndicale, M. Roger Katende, le dernier salaire touché par les travailleurs date de février 2024. Il estime qu’il y a véritablement un problème de gestion parce que la société ne manque pas de ressources financières pour prendre en charge les employés.
» La SOKIMO a certes des difficultés, mais il y a un problème sérieux de gestion. L’actuel DG (Ndlr : Pistis Bononga) est venu au bon moment parce que c’est quand l’on a obtenu un petit gain, Kibali Goldmines (Ndlr : Joint-venture entre Barrick Gold Corporation, Anglo Gold Ashanti et SOKIMO avec respectivement 45%, 45% et 10% des parts) a commencé à payer les dividendes. Les dividendes, si l’on a une bonne gestion, peuvent permettre à la fin de chaque mois que les travailleurs soient payés », a-t-il déclaré sur Top Congo FM, en précisant qu’au-delà des dividendes, » la SOKIMO a d’autres recettes comme celles provenant du barrage hydroélectrique de Nzoro I, de la Direction de sous-traitance et de l’exploitation des artisanaux qui payent 30% de leur production. »
» On ne reprend pas le travail aussi longtemps que l’actuel comité n’a pas résolu notre problème », a indiqué Roger Katende en fustigeant la complicité du Conseil d’administration qu’il qualifie d’amorphe.
» Il y a un problème de gestion, mais un Conseil d’administration amorphe, on ne sent pas qu’est-ce qu’ils font depuis qu’ils sont là. Ça fait deux ans, je ne connais pas une réforme, moi vice-président de la délégation syndicale Kinshasa, je ne connais pas ce que ce Conseil d’administration nous a apporté », fait savoir Roger Katende en demandant au chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui vient de rentrer au pays après son périple americano européen, d’intervenir pour qu’une solution soit trouvée.
Géopolis Hebdo