Le Phare Goma : l’ONU indifférente au génocide congolais !. Le journal s’interroge sur l’ampleur des pertes humaines suite à l’invasion rwandaise de Goma, capitale du Nord-Kivu. Des corps décomposés jonchent encore les rues de la ville, certains récupérés par la Croix-Rouge, tandis que d’autres ont été enterrés dans des charniers pour dissimuler les atrocités. Le Phare fait état de plusieurs estimations des pertes humaines, de 3600 à plus de 8000 victimes, mais pointe l’inaction de la communauté internationale, accusée de fermer les yeux sur les massacres. « Si c’était l’armée congolaise qui avait perpétré un tel carnage, la même communauté internationale garderait-elle le silence ? » s’interrogent les observateurs. Le journal appelle à une prise de conscience mondiale face à cette situation tragique.

Dans le même contexte, Infos 27 se penche sur l’intervention de la ministre congolaise des Affaires étrangères à Bruxelles, lors de la réunion extraordinaire de l’Assemblée Parlementaire Afrique-Union européenne. Thérèse Kayikwamba Wagner a dénoncé la violence inouïe exercée par la coalition RDF-M23 lors de l’attaque de Goma. Cette offensive, explique-t-elle, n’a pas seulement visé à prendre le contrôle de la ville, mais a aussi détruit des infrastructures vitales, plongeant Goma dans un black-out. Elle évoque un bilan de 3000 morts et la prise en otage de 3 millions de civils utilisés comme boucliers humains.

De son côté, La Référence Plus relaye un appel du Dr Denis Mukwege, Prix Nobel de la Paix 2018, qui condamne fermement les massacres perpétrés par le Rwanda et le M23 à Goma. Dans un message intitulé « Arrêtez les massacres des Congolais, la paix est possible », Mukwege demande l’arrêt de l’aide militaire et financière au Rwanda, ainsi que l’imposition de sanctions économiques. Pour lui, l’exploitation des ressources naturelles est le moteur principal de cette guerre. Il dénonce également l’inaction de la communauté internationale face aux violations des droits humains et humanitaires en RDC.

La Prospérité rapporte quant à elle une annonce importante de la Cour Pénale Internationale (CPI) qui a décidé d’activer ses enquêtes sur les crimes commis en République Démocratique du Congo. Le Bureau du Procureur a sollicité la coopération internationale pour collecter des informations relatives à la situation en RDC. Sur le plan national, Forum des As fait état de l’activation par la justice militaire congolaise de mandats d’arrêt internationaux contre Corneille Nangaa et Jean-Jacques Mamba Kabamba, accusés de crimes de guerre liés aux attaques menées par l’AFC et le M23. Nangaa est notamment accusé d’avoir créé un mouvement armé, l’Alliance Fleuve Congo, en collaboration avec le M23, tandis que Mamba Kabamba est responsable d’actes de torture commis contre des civils lors des attaques sur le site de déplacés de Lushagala.

Le Journal conclut cette revue en s’interrogeant sur les raisons de l’ampleur de l’insécurité à l’Est de la RDC. Selon certains analystes politiques, la situation pourrait avoir été évitée si les autorités congolaises avaient pris des mesures plus fermes contre ceux qu’ils considèrent comme les instigateurs de la déstabilisation. Le président Félix Tshisekedi, dans une déclaration datant de 2020, avait promis des poursuites immédiates contre certains politiciens supposés tirer les ficelles de cette insurrection, mais ces engagements semblent être restés sans effet. Le journal note également que la situation à Goma est liée à des conflits fonciers entre chefs coutumiers, rendant la crise encore plus complexe.

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