La visite de la Représentant e du Secrétaire Général de l’Organisation des Nations Unies (ONU) dans la ville volcanique de Goma actuellement sous occupation rebelles ne fait que susciter des réactions au sein de la classe politique et sociale de la République Démocratique du Congo. 

En effet, cette visite entamée depuis jeudi,12 juin 2025 avait comme visée, d’après la diplomate, d’évaluer la situation avant de faire rapport au conseil de sécurité à New York, aux États-Unis.

« Je suis venue à Goma dans un esprit d’écoute et d’échange. Cette visite intervient à un moment critique, dans un contexte de tensions persistantes, et à quelques jours de mon briefing devant le Conseil de sécurité des Nations Unies », avait-elle déclaré avant d’ajouter que « la MONUSCO reste engagée à appuyer toutes les initiatives susceptibles de favoriser une désescalade des tensions ».

Lors de cette visite, Bintou Keita a eu à rencontrer notamment les responsables de la rébellion de qui elle aurait reçu les assurances d’œuvrer pour une solution pacifique à la crise sécuritaire sévissant dans les provinces du Nord et Sud Kivu depuis 2021 du fait de la reprise de l’activisme armé du Mouvement rebelle du 23 Mars.

« Les responsables de l’AFC/M23 ont exprimé leur volonté de trouver une solution pacifique à la crise », a fait savoir Bintou Keita à l’issue de ses entretiens avec le leadership de la rébellion. 

Une visite sous les projecteurs 

Commentée dans tous les sens, ce séjour de la patronne de la MONUSCO dans la capitale provinciale du Nord-Kivu   fait parler d’elle du fait du statut actuel de cette ville qui est sous occupation. 

D’abord, Bintou Keita est la première autorité institutionnelle et internationale à fouler ses pieds sur le sol de Goma depuis la prise du contrôle de l’agglomération par les forces rebelles. 

Bintou Keita qui fait régulièrement ses « briefing » de la situation sécuritaire au conseil de sécurité de l’ONU dispose aussi des troupes surplace, des casques bleus qui n’ont pas quitté la zone en dépit de la présence de la rébellion. 

En outre, Bintou Keita dont l’action de l’organisation   est de plus en plus décriée particulièrement dans cette partie du pays où des populations n’hésitent pas à manifester leur désapprobation à ce qu’elles qualifient de passivité, jouerait aussi sa partition pour justifier manifestement une présence d’environ trois décennies de l’ONU en République Démocratique du Congo. 

Jouant son rôle de force de protection  civile, ces éléments de la MONUSCO  ont pu contribuer dans la protection des militaires Congolais qui s’étaient rendus à ses bases lors de l’occupation avant d’être acheminés vers des zones sûres dont Kinshasa. 

Alors que des sources reviennent avec insistance sur l’éventuelle tenue d’un dialogue politique entre les différentes parties, Bintou Keita  n’ y était elle pas pour récolter les informations en perspective de ces pourparlers ?

Tout porte à croire. Pour l’heure, difficile de prédire les suites de cette démarche dans un contexte où malgré les déclarations de bonne foi, sur la ligne des fronts, situation les affrontements continuent entre belligérants s’accusant mutuellement. 

José-Junior OWAWA

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