Le Fonds de Promotion de l’Industrie (FPI), établissement public à caractère administratif et financier créé pour le développement du tissu industriel de la République Démocratique du Congo (RDDC), et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), organisation onusienne qui œuvre à l’échelle mondiale pour lutter contre la pauvreté, la réduction des inégalités et la promotion du développement durable, ont signé, le vendredi 11 juillet 2025, à Kinshasa, un Protocole d’Accord pour la lose en place du Projet ACTIF (Action, Changement et Transformation par l’Inclusion Financière). Triple objectifs : transformation économique, inclusion sociale et autonomisation des forces vives de la RDC. Ce protocole s’inscrit dans le cadre d’un engagement commun de longue date. À travers cette initiative, le FPI et le PNUD affichent leur volonté d’investir dans la jeunesse et les femmes congolaises – non pas uniquement comme bénéficiaires, mais comme acteurs du changement.
Selon la Direction de communication et presse du FPI, il s’agit d’une démarche stratégique pour stimuler la croissance économique inclusive et durable. Ce partenariat, à en croire notre source, établit un cadre de coopération destiné à faciliter la collaboration entre les deux entités autour des objectifs communs dont l’inclusion financière, le renforcement des capacités techniques et le soutien à l’entrepreneuriat local.
L’esprit et le contenu de l’accord
La collaboration prévoit une série d’actions concertées dans plusieurs domaines clés. L’un des volets majeurs concerne le renforcement des capacités des prestataires de services financiers. Ces derniers devront être plus efficaces dans l’accompagnement des activités économiques locales. Cet accord vise également un appui direct aux petits cultivateurs et artisans dans les zones rurales et périurbaines. Il prévoit l’amélioration des conditions d’accès au financement des groupes vulnérables à savoir : les femmes, les jeunes et les personnes en situation de précarité dont les projets s’inscrivent dans une logique de création des chaînes de valeurs agricoles. Le soutien à la transformation des produits agricoles à travers des mécanismes financiers ciblés, constitue aussi une priorité du partenariat.
Le protocole prévoit le renforcement des capacités techniques du FPI en matière d’analyse et de suivi des projets dans le secteur de la microfinance. Cela permettra une évaluation plus rigoureuse de la viabilité des initiatives financées tout en assurant une meilleure traçabilité de leur mise en œuvre.
Un autre volet de cette coopération est l’appui à l’implantation des Prestataires de Services Financiers (PSF) dans les zones non encore couvertes par les coopératives d’épargne et de crédit (COOPEC) ou les institutions de microfinance (IMF). Cette initiative entrevoit la réduction des inégalités territoriales en matière d’accès aux services financiers.
Enfin, le protocole d’accord met l’accent sur le renforcement des capacités managériales et organisationnelles des micro, petites et moyennes entreprises ainsi que sur l’appui à la gestion interne des incubateurs sélectionnés. D’où, le besoin d’un accompagnement technique, des formations spécialisées et la mise en place d’un réseau de structures d’appui à l’entrepreneuriat.
Même vision pour une cause commune

Le partenariat entre le PNUD et le FPI répond à une vision commune de développement inclusif axée sur la résilience économique, la promotion de l’innovation locale et l’autonomisation des communautés par l’accès au financement.
Le DG du FPI Bertin Mudimu Tshisekedi a salué » un partenariat pour l’autosuffisance alimentaire et la réduction de la pauvreté par le soutien aux entrepreneurs locaux ». Cette collaboration appuiera la première mission de son institution qui consiste à transformer les matières premières en produits finis par une industrie locale prospère.
Pour Madame Aida Cissé Diagne, représentante résidente ad intérim du PNUD, » le Projet Action, Changement et Transformation – ACTIF – par l’inclusion financière donne tout son sens à cette collaboration. Ce partenariat confirme l’engagement du système des Nations Unies à soutenir les initiatives nationales en faveur de l’industrialisation, de la création des emplois et de la réduction des inégalités et de la pauvreté ».
Un levier pour la transformation structurelle
Le FPI et le PNUD comptent propulser les dynamiques entrepreneuriales dans les secteurs à fort potentiel pour la création de la valeur ajoutée. Une réelle contribution à la transformation structurelle de l’économie congolaise pour un tissu industriel plus compétitif, résilient et durable. Ce partenariat stratégique sera réalisé progressivement à travers des projets pilotes et des interventions multisectorielles avec un accent particulier sur la coordination, la capitalisation des acquis et l’impact mesurable sur les bénéficiaires.
Dieudonné Buanali