Dans une lettre datée du 22 décembre, adressée à la gouverneure du Lualaba, le ministre des Mines a une nouvelle fois dénoncé des décisions prises par Fifi Masuka, la gouverneure de la province, qui seraient en dehors du cadre légal. Cette fois, il s’agit de l’arrêté provincial n° 2024/090 du 31 octobre 2024, portant sur la gestion des frais des maîtrises d’œuvre des projets d’infrastructure.

Kizito Pakabomba note que l’arrêté en question reprend de manière quasi identique un précédent arrêté ministériel daté du 28 juin 2023, sans en justifier les motivations et sans mentionner l’arrêté du ministre d’État des Infrastructures. De plus, il souligne que ce dernier arrêté ne confère pas à la gouverneure de province Fifi Masuka, le pouvoir de gérer les frais des maîtrises d’œuvre des projets d’infrastructure. Il rappelle que la compétence en la matière relève du gouvernement central, en particulier du ministre des Mines et des Affaires Sociales.

Une autre préoccupation soulevée par le ministre concerne l’impact financier de l’application de cet arrêté, qui, selon lui, entraînerait une réduction de 11% sur le budget alloué aux projets d’infrastructure, menaçant ainsi la qualité des ouvrages. À titre d’exemple, il cite le cas d’une école de 200 000 dollars américains qui serait réalisée avec seulement 178 000 dollars, suite à la réduction des fonds alloués.

Le ministre conteste également la légitimité du prélèvement de taxes supplémentaires sur les entreprises minières, soulignant que cela entraînerait une double taxation, car ces dotations sont déjà soumises à des prélèvements selon le Code minier, sous l’autorité du gouvernement central.

Kizito Pakabomba a par conséquent demandé la suspension de l’exécution de cet arrêté provincial, en attendant une harmonisation des vues entre les experts des ministères concernés et ceux de la province du Lualaba. Cette démarche vise à garantir la mise en œuvre de projets d’infrastructure de qualité, au service du développement des populations locales.

Depuis un certain temps, la province du Lualaba se distingue par des décisions contraires aux directives du gouvernement central. Plusieurs documents officiels, tels que le télégramme du vice-premier ministre en charge de l’Intérieur, ainsi que les lettres du ministre des Mines et du secrétaire général de l’Intérieur, n’ont pas été suivis.

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