En Ituri, l’armée congolaise a déclaré qu’elle comptait poursuivre les opérations de traque pour détruire la milice Zaïre. « Nous allons les détruire dans leur aventure avec le M23. Ça ne passera pas ici en Ituri », annonce le porte-parole des FARDC dans la province de l’Ituri, le Lieutenant Jules Ngongo. Tout en affirmant que la dangereuse milice Zaïre opérant en Ituri est sans doute le nouvel allié de la rébellion rwandaise du M23.
« Quoi qu’il en soit, quoi qu’il en coûte, les forces armées de la République Démocratique du Congo, sous le commandement du Lieutenant-Général Johnny Luboya N’Kashama, nous sommes déterminés et résolument décidés, pour poursuivre tous ces criminels, de les mettre hors d’état de nuit et de mener les offensives de manière brutale »,argue le Lieutenant Ngongo. Car, cette milice reste, précise-t-il, accrochée au crime de guerre et crime contre l’humanité.
D’après lui, les actes criminels posés par les miliciens violent les actes d’engagements de cessation des hostilités signé devant l’ancien Vice-Premier ministre en charge de la défense nationale et anciens combattants. « Malheureusement, ces miliciens utilisent même les déplacés de guerre pour barrer des routes aux forces de l’ordre », souligne-t-il .
Autrefois appelé groupe d’autodéfense, la milice Zaïre viole aujourd’hui ses propres engagements au profit vraisemblablement des terroristes d’IM23, un mouvement terroriste. Selon les sources sécuritaires, cette milice veut semer le chaos en Ituri. Elle monte des stratagèmes pour opérer les pillages à grande échelle comme c’est fut le cas dans les années 1998 jusqu’en 2023.
Par ailleurs, ces mêmes sources renseignement que les miliciens Zaïre sécurisent actuellement les territoires d’Injougou dans le Bahema Sud et Banyuagui, au village lacustre du littoral du lac Albert, dont Chaumia et Kaseni. « C’est dans cette zone prouvé que Thomas Lubangadilo, ancien pensionnaire de la CPI, vivant aujourd’hui vers une destination inconnue, mobilise ses anciens combattants de l’UPC au sein de la milice d’Aïr pour donner couloir au Rwanda M23 à travers le littoral », révèlent-elles.
Cette milice est à la recherche d’un élément déclencheur des violences. Au bord du lac Albert, au village Sabé, elle avait froidement abattu le 8 juillet dernier, un caporal des forces loyaliste, Kassiré Kanzale, élément du 31-01 régiment et son arme emportée par ses miliciens avant qu’elle soit récupérée par les forces loyalistes à la suite d’une dénonciation.
Ces mêmes miliciens avaient attaqué violemment un convoi militaire en coupant la route lors d’une opération d’arrestation dès l’un des leurs par la justice militaire. « Ce qui est plus malheureux, c’est l’utilisation de déplacés de guerre par ces miliciens nostalgiques au sang des innocents, ce qui constitue aujourd’hui un crime de guerre et crime contre l’humanité », dénoncent les acteurs de la société civile locale.
L’acte le plus criant de cette milice est celui d’avoir attaqué simultanément les deux positions des Forces armées à Tchomia et à Kaseni, causant ainsi la mort d’un officier supérieur au grade de major et trois éléments blessés dans les rangs de l’armée régulière. « Face à ces provocations couplées aux crime de guerre et crime contre l’humanité, des opérations des poursuites et des destructions sont en cours », indique le porte-parole des FARDC en Ituri.
Le mode opératoire de ces miliciens est le mensonge, la manipulation et la victimisation couplée à la désinformation et la dénaturalisation des faits. Dorénavant, ils planifient leurs attaques à partir des sites déplacés en cas de défaite. Les mêmes sites leur servent des boucliers et lieux de refuges incontournables.
Journaliste économique et de gestion des entreprises
communicologue de formation avec comme spécialité la Communication des entreprises. Présentateur des émissions sur l’économie