Le Conseil de sécurité autorise le soutien renforcé de la MONUSCO aux opérations de la Mission de la Communauté de développement de l’Afrique australe en République démocratique du Congo (SAMIDRC). Cette résolution a été adoptée le 06 août 2024. Selon la Monusco, il s’agit d’une « marque d’engagement de la communauté internationale en soutien aux efforts de sécurité et de stabilisation en RDC. »
« En vertu de cette résolution, la MONUSCO est mandatée pour apporter une assistance à la SAMIDRC, notamment à travers une coordination améliorée, un partage d’informations, et un soutien technique et logistique, dans le but de renforcer les capacités de la SAMIDRC, tout en assurant le respect des normes internationales en matière de droit international humanitaire et de droits de l’homme », selon un communiqué de la mission de maintien de paix en RDC.
Le soutien de la MONUSCO à la SAMIDRC devra se faire sans préjudice du mandat existant de la MONUSCO, y compris la protection des civils, le soutien au processus de Luanda et au mécanisme de vérification ad hoc renforcé, et le soutien aux forces de sécurité nationales, lit-on dans le communiqué de presse de la Monusco.
L’adoption de la résolution 2746 intervient au moment même où la RDC a ouvert les pourparlers avec l’ONU pour reconsidérer le plan de retrait de la Monusco en RDC. Le 29 juillet, la ministre des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba a échangé avec Bruno Lemarquis, Représentant spécial adjoint du Secrétaire général de l’ONU en République Démocratique du Congo, en vue de discuter de l’exécution du plan de désengagement et la fermeture des bureaux de la Monusco dans la province du Sud-Kivu où plusieurs analystes, y compris Bruno Lemarquis, redoutent « un vide sécuritaire » après le retrait de la mission de l’ONU.
Pour ce qui est de la province du Nord-Kivu, où la mission de l’ONU était censée entamer son retrait progressif, actuellement les autorités de Kinshasa souhaitent retarder ce départ à la suite de la montée des escalades militaires entre le M23 et l’armée Congolaise.
L’objectif est de ne pas laisser un vide sécuritaire qui risquerait d’être fatal pour la RDC.
« Nous avons également parlé de la suite du processus de planification puisque le Congo a déclaré que les conditions ne sont pas réunies pour entamer le désengagement des autres provinces, notamment du Nord-Kivu. Néanmoins, il faut planifier, il faut être prêt le plus possible », a indiqué Lemarquis.
La mission de la SADC en RDC devrait donc bénéficier de l’expertise et de l’expérience de la Monusco notamment en matière de protection des droits humains et du droit international que la SAMIDRC a mis en place pour éviter les pertes civiles.
« La MONUSCO est appelée à fournir une expertise sur la protection des civils, y compris les femmes, les filles et les enfants, ainsi que sur la prévention de la violence sexuelle liée aux conflits. La Mission devra mettre à disposition ses actifs aériens et logistiques pour les opérations médicales et les évacuations de blessés, tout en facilitant les mouvements des troupes de la SAMIDRC et en préservant la sécurité de ses personnels », dit le communiqué de la mission de paix au Congo.
La Monusco dit encourager les parties au conflit en RDC à respecter les engagements de la paix, notamment le cessez-le-feu, théoriquement en vigueur depuis le 04 août.
Journaliste intéressé par les grands ensembles régionaux (Comesa, EAC etc), mais aussi intéressé aux questions environnementales et sécuritaires.
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