Il est rare de rencontrer les trois personnalités le plus importantes d’une société de l’État en une entente parfaite. En tout cas c’est l’exemple de la SNCC où le Président du Conseil d’administration avec le Directeur Général et le Directeur Général adjoint font preuve d’une compréhension stratégique de l’enjeu actuel. Lors d’un séjour Kinois, les trois responsables ont eu à partager quelques réflexions avec le milieu de la presse spécialisée sur les questions économiques.
Le Directeur Général Fabien Mutomb est satisfait des efforts fournis par les autorités pour redonner à la société nationale des chemins de fer les leviers de son retour comme acteur clé du développement des transports en RD Congo. Les trois responsables ont confirmé que la société se prépare à réagir de manière stratégique à la mise en place du corridor de Lobito qui est une voie supplémentaire à la voie nationale pour l’évacuation des produits d’extraction minière. Ils se sont donnés le grand devoir de remettre le train sur le rail non seulement pour les transports des minerais, mais aussi pour la mise en place des trains avec fret des marchandises. Un vrai travail d’Hercules est en cours et la donne change déjà. Cette entreprise dont la performance a été réduite de 87% en 35 ans, renaît.
Pour Trésor Kapuku le Directeur Général adjoint la SNCC veut participer de manière efficiente à l’activation rapide des activités économiques au centre du pays. C’est pour cette raison que la société a accepté d’éponger le stock des dettes liées à l’entreposage du matériel de construction pour la centrale Katende. La SNCC a accepté de faire ce sacrifice sur la base de sa foi dans le retour des activités quand l’énergie de Katende va booster l’économie. La centrale Katende, avec une capacité de 64 mégawatts, pourrait être un grand moteur pour l’ensemble des provinces de l’espace Grand Kasaï, notamment le Kasaï central et le Kasaï oriental. À partir du moment où l’énergie va inonder cet espace, le trafic va revenir en force et les effets induits donneront à la SNCC des dividendes certaines.
Il est rare de trouver ce genre d’attitude où une société laissée pour morte a aujourd’hui réussi à sortir des zones toxiques et à remettre le sourire auprès de ses travailleurs qui se demandent quel miracle le comité de gestion a fait pour stabiliser la paie et remettre le train en marche. La marche est certaine pour un avenir meilleur car le Congo ne peut se payer le luxe de renoncer au rail. Sans rail disait un célèbre explorateur, le Congo ne vaut pas un penny. Les trois responsables nous ont donné l’impression d’agir en synergie et de se donner les moyens d’une gouvernance intelligente axée sur le résultat.
Se présentant comme le garant des bonnes décisions, le PCA Umba Lungange a reconnu les efforts actuels qui sont soutenus par la plus haute autorité du pays dans une dynamique de pousser les entrepreneurs congolais à compter sur la société nationale des chemins de fer. Pour la SNCC, l’effort est dans le renouvellement du personnel, dans l’acquisition du matériel, dans la réhabilitation des rails et dans l’ouverture des nouvelles voies. Il faut entendre la passion avec laquelle ces grands responsables parlent de leur travail, combien ils connaissent les coins et recoins du pays, qui revivent avec le retour du train. Ils savent que le travail est titanesque, mais exaltant, car comme le sang dans le corps humain, le train transporte l’énergie nationale de créativité. Rien ne pourra remplacer son rôle de reliance des communautés et de transporteur de la culture congolaise. Qu’il s’agisse du corridor de Lobito,, la
SNCC est préparée à relever le défi et à consolider les autres corridors pour réaliser l’intégration nationale entre les différentes provinces.
