Les ministres appliquent, par voie d’arrêtés, le programme fixé et les décisions prises par le Gouvernement (Article 91 de la Constitution de transition). Ils sont individuellement responsables de la gestion de l’État et répondent devant l’Assemblée nationale (Article 95 de la Constitution de transition). Les questions orales et écrites posées aux ministres, sans ou avec débats non suivis d’un vote, permettent à la chambre basse du Parlement de mettre en jeu la responsabilité politique du Gouvernement. Les parlementaires peuvent aussi poser des questions d’actualité ainsi que soumettre des interpellations. Tel a été le cas pour deux membres du Gouvernement Suminwa. En effet, l’élu de la circonscription électorale de Mwenga, l’Honorable Trésor Lutala Mutiki, a adressé une question orale aux Ministres des Infrastructures et Travaux Publics, M. Alexis Gisaro Muvunyi, et Kizito Kapinga Mulume, Ministre national des Mines. Ces précités étaient vivement attendues pour un contrôle parlementaire.
Calicots et affiches placardés, le mercredi 13 novembre 2024, sur les seuils du Palais du Peuple, siège des élus nationaux. Coup de colère de la population de Mwenga pour la revendication de leurs intérêts. Les messages plus que clairs jamais les uns comme les autres : » Non à l’exploitation des minerais à ciel ouvert et violation du code minier dans le territoire de Mwenga, Shabunda et Fizi ‘’. » Nous, population du territoire de Mwenga, nous demandons la réhabilitation de la Route nationale numéro 2 (RN2) : Bukavu-Kamituga-Kitutu et dénonçons la non-prise en compte de cette route d’intérêt national dans le budget national 2025. »
Ces cris de cœur, au sein de l’Hémicycle de l’Assemblée Nationale, ont trouvé l’écho favorable d’un homme. Il s’agit de l’Honorable Député national Trésor Lutala Mutiki. A un cri, répond un cri, dit-on.
Devoir de redevabilité oblige et ne voulant pas se soustraire du contrôle parlementaire, le ministre national des Mines, M. Kizito Pakabomba Kapinga Mulume, a répondu sans ambages aux différentes questions des élus du Peuple dont celui de la circonscription électorale de Mwenga, l’Honorable Trésor Lutala Mutiki, sur la problématique du secteur minier, de l’exploitation minière et du respect des cahiers de charges par les Sociétés minières dans la province du Sud-Kivu en général, dans les territoires de Mwenga, Shabunda et Fizi en particulier, au cours d’une session plénière dirigée par l’Honorable Président Vital Kamerhe.
Pointilleux, attentif aux détails et ferme dans ses positions, le ministre national des Mines a décrit le contraste criant entre l’exploitation artisanale, l’exploitation industrielle d’un côté et l’exploitation illégale de l’autre côté, dans le territoire de Mwenga.
Après avoir diligenté une enquête dans la province du Sud Kivu, il est arrivé à une considération selon laquelle l’environnement minier est en péril, car tributaire d’un non-respect des normes en la matière.
Selon cette enquête, une économie souterraine s’est mise en place pour priver l’État congolais de ses ressources par des filières qui alimentent la criminalité dans la sous-région.
Des entreprises privées fonctionnent dans l’illégalité et le ministre national des Mines a décidé de mettre fin à cette situation en prévoyant une batterie de sanctions allant des amendes à la déchéance des titres miniers.
A l’hémicycle du palais du Peuple, les députés ont découvert un homme de principe, un patriote déterminé à donner à ce secteur porteur de croissance une nouvelle dynamique qui assure la croissance nationale.
