Barrick Gold Corporation, en abrégé Barrick, actionnaire gérant de Kibali Goldmines, une mine d’or de classe mondiale située à Doko, dans la province du Haut-Uélé, au Nord-est de la République Démocratique du Congo (RDC), a déjà obtenu les permis d’exploration, précieux sésames pour la diversification de ses activités dans d’autres provinces minière du pays, principalement dans la filière cuprifère. Annonce faite par Cyrille Mutombo, Directeur-pays de ce grand groupe minier et Directeur Général de cette Joint-venture avec Anglo Gold Ashanti et la para-publique SOKIMO, au cours d’une interview accordée à la presse, le mercredi 5 février 2025, au stand de Barrick, en marge de Mining Indaba 2025. Quelles sont les raisons qui ont poussé Barrick à se lancer dans la production du cuivre dans le copperbelt katangais ?

 » Barrick opère déjà dans la production du cuivre et de ce fait, il possède une expertise avérée dans ce domaine. La prochaine activité de Barrick en RDC à côté de l’or, ça sera le cuivre. Nous avons depuis l’année passée quelques permis de cuivre dans le Haut-Katanga. Nos équipes d’exploration, des géologues sont déjà mobilisés, des travaux vont commencer très bientôt. Il s’agit bien de l’exploration, je précise et cela prend des années. Nous devons être patients et leur donner du temps. Nous sommes très confiants, car les équipes de Barrick sont parmi les meilleures. Sur les 10 grandes mines d’or dans le monde, Barrick en détient 4. C’est pour vous dire que nous avons de bonnes équipes en qui nous pouvons nous confier. », a déclaré le Directeur-pays de Barrick en RDC.

A M. Cyrille Mutombo d’ajouter :  » Nous avons déjà une mine de cuivre en Zambie juste à côté de la RDC qui est un complexe qui subit de très grandes transformations. Nous y avons investi plus de 3 milliards USD supplémentaires pour l’agrandir. Nous en avons aussi un autre au Pakistan qui contient de l’or et du cuivre. Ça va faire une production de près de 100 ans. Nous avons aussi le plus grand complexe aurifère au Nevada aux États-Unis. C’est toute cette expertise dont Barrick dispose et qui va être mise à profit à la RDC pour avancer notre agenda dans le cuivre comme c’est déjà le cas dans l’or.  ».

L’exploration avant la production du cuivre, car celle-ci est le fondement d’une activité minière.  » Nous aimons toujours commencer par l’exploration, car c’est le fondement d’une activité minière. L’exploration, c’est la recherche en interne, car lorsque vous achetez ce qui a été déjà développé, il y a des spéculations tout autour et il faut se rassurer de l’investissement. L’avantage de l’exploration est que vous partez de la base, mieux de zéro. S’il s’avère qu’il y a quelque chose sur ce sous-sol là, vous finirez par le découvrir tant que vous en avez l’expertise. Voilà si vous y allez sous cet angle là, vous allez essayer d’avancer.  », a indiqué M. Cyrille Mutombo, Directeur-pays de Barrick et également DG de Kibali Goldmines.

Pour produire du cuivre, il faudra avoir de l’énergie nécessaire pour faire fonctionner la nouvelle mine. Le Grand Katanga connait depuis toujours un déficit criant en électricité. Un défi qui ne fera pas reculer ce géant minier. Le déficit en électricité dans cette partie de la RDC n’est pas un obstacle pour Barrick.

 » Et concernant le défi de la desserte en électricité dans le Katanga, Barrick sait très bien se préparer et nous verrons au moment opportun dans quelle mesure réduire ce défi énergétique qui bloque non seulement l’expansion du secteur minier mais encore l’économie en RDC », a-t-il dit.

A ce sujet, Barrick, à travers sa filiale Kibali, a déjà démontré son expertise. La demande énergétique de la mine de Kibali est en moyenne de 43 MW avec une oscillation de +/-4 MW toutes les 1,5 minutes en raison du treuil du puits vertical, créant des variations de charge des générateurs. Au fil des ans, Kibali a mis en place quelques solutions énergétiques. La mine d’or a d’abord débuté son exploitation avec une centrale thermique composée de générateurs diesel d’une capacité totale de 43 MW.

En 2015, la mine a initié une transition vers les énergies vertes dans le but de réduire sa dépendance aux générateurs, diminuer les coûts de production d’énergie et réduire les émissions de carbone.

Les investissements ont inclus la centrale hydro-électrique Nzoro 2 avec une capacité de 22 MW en 2015. A mi-2016, la centrale hydro-électrique Ambarau avec une capacité de 10,3 MW. Aussi, la centrale hydro-électrique Azambi avec 10,1 MW, en fin 2018.

La majeure partie de l’électricité de Kibali Goldmines est déjà fournie par trois centrales hydro-électriques, mais la nouvelle centrale solaire et le système de stockage d’énergie par batterie, qui devraient être terminés d’ici juin de cette année, aideront Kibali à réduire sa consommation de carburant de 53 % tout en augmentant la part renouvelable de son mix énergétique de 81 % à 85 %. Conçu pour soutenir l’approvisionnement en hydroélectricité pendant la saison sèche de la région, il permettra également à Kibali de fonctionner avec une énergie 100 % renouvelable pendant six mois de l’année. Une expérience à rééditer dans le Grand Katanga.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *