Après avoir sonné la fin de la récréation dans le secteur minier au Sud-Kivu, une province de la République Démocratique du Congo (RDC) située dans la partie orientale, le Ministre national des Mines, Kizito Pakabomba Kapinga Mulume, a reçu officiellement le rapport de la Commission spéciale mise en place pour évaluer la régularité et la conformité des activités minières dans le Sud-Kivu. Après plus de quinze jours de travail intensif, la Commission a entendu 18 entreprises sur les 30 convoquées par le ministère.
A en croire les sources proches du dossier, » le rapport révèle plusieurs violations du code minier et des réglementations minières, notamment l’absence de qualifications des exploitants, l’exploitation semi-industrielle illégale dissimulée sous les activités de coopératives minières non conformes, ainsi que des impacts environnementaux préoccupants. »
Le Ministre Kizito a salué ce travail minutieux et a affirmé la volonté de son ministère d’assurer une exploitation minière durable, équitable et respectueuse des lois de la République. Des sanctions sévères et exemplaires seront appliquées aux contrevenants, dans le cadre de la lutte contre l’exploitation illégale et la contrebande des minerais, conformément à la vision du Chef de l’État.
Kizito Pakabomba a également insisté sur la nécessité d’étendre cette initiative à d’autres provinces pour assainir et renforcer la gouvernance dans le secteur minier.
» Nous avions fait un grand travail intensif pour produire ce rapport. », a déclaré un des membres de la Commission qui a requis l’anonymat.
Le panel d’experts de la société civile a encouragé, lundi 6 janvier 2025, les autorités congolaises dont le ministre national des Mines Kizito Pakabomba Kapinga Mulume à intensifier la lutte contre l’exploitation illicite des minerais au Sud-Kivu. Cette organisation a livré sa position dans une déclaration, faite à Kinshasa, intitulée : » Sud-Kivu, traque, arrestation et expulsion des chinois, du sensationnel au non-respect des procédures légales ».
Ces acteurs de la société civile ont ainsi affirmé avoir pris acte de la volonté manifeste du gouverneur du Sud-Kivu, de lutter contre l’exploitation illicite des minerais dans cette province.
A propos de l’affaire des exploitants chinois, ce panel d’experts a également déploré la contradiction dans les différentes déclarations sur le montant et la quantité de lingots d’or saisis, notamment lors de la deuxième vague d’expulsion.
Par ailleurs, dans sa déclaration, cette structure a recommandé au gouverneur du Sud-Kivu, de respecter strictement les procédures de la chaîne de responsabilité.
Elle a en outre, exigé à la Direction générale de migrations (DGM), de poursuivre sans relâche, sa mission de gérer la police des étrangers notamment ceux qui sont en séjour irrégulier, comme c’est le cas de 12 Chinois expulsés récemment de Bukavu. Et aux étrangers en l’occurrence les citoyens chinois, de se conformer aux lois en vigueur en RDC dans leurs entreprises.

Journaliste économique et chroniqueur des ressources naturelles.