Réduction de la fracture énergétique en République Démocratique du Congo. Le Gouvernement de la Suminwa ambitionne de lancer un vaste projet d’exploitation du gaz du lac Kivu pour la production de l’électricité. Un projet qui permettra de faire face à la menace toxique du dioxyde de carbone présent dans les profondeurs de ce lac.
« L’exploitation de ce gaz va favoriser plusieurs opportunités à la population, aux hommes d’affaires et aux industries », soutient le Directeur Général de la société MYHYDRO Paul Hinks qui a été reçu ce mardi 27 août à la Primature par la Première Ministre Judith Suminwa.
Elargie aux Ministre des Hydrocarbures, Aimé Sakombi Molendo et celui des Ressources hydrauliques et de l’électricité, Teddy Lwamba, la rencontre entre la Cheffe du gouvernement et Paul Hinks a tourné autour de deux pointsy essentiels dont le premier a porté sur le projet de conversion du gaz du lac Kivu en électricité.
Le deuxième point a concerné le projet d’installation des micro-barrages hydroélectriques dans trente-trois sites répertoriés à travers la République démocratique du Congo.
« Nous sommes venus pour régler certaines questions de nature administrative avec la Cheffe du Gouvernement. Nous pensons que les questions qui étaient pendantes vont être résolues le plus rapidement possible.
Si tel est le cas, dans les 3 mois à venir, nous allons initier les différentes étapes pour l’exploitation », a fait Paul HINKS, au sortir de l’audience après avoir précisé que ce projet va consister à extraire le gaz pour le convertir en électricité en vue de fournir l’électricité au Nord-Kivu, Sud-Kivu et éventuellement en Ituri.
Il sied de souligner que le fond du lac Kivu contient d’importantes quantités de gaz toxiques qui, en cas de tremblement de terre ou d’éruption volcanique, risque de s’en échapper. Un danger justement redouté lors de l’éruption du Nyiragongo en mai dernier 2022. Alors, extraire régulièrement ce gaz du lac Kivu, c’est permettre à la RDC de diminuer les risques qui pèsent sur ce cœur d’eau.
Pour Paul HINKS, l’exploitation dudit gaz va favoriser les investissements dans l’Est de la RDC. « Les avantages que la population va tirer de ce projet sont énormes. La desserte en électricité dans cette partie du pays est très basse.
Si nous parvenons à l’augmenter à travers ce projet, cela bénéficiera aux populations », soutient-il « Nous allons donner un appui social très important en permettant aux investisseurs de s’installer dans cette partie du pays », a-t-il affirmé avant de laisser entendre que la société MYHYDRO compte sur le soutien entier du Gouvernement pour matérialiser ce projet. Ça va favoriser plusieurs opportunités à la population, aux hommes d’affaires et aux industries.
Installation des micro-barrages hydroélectriques
La lutte contre la fracture énergétique grâce à ses ressources hydrologiques, c’est aussi l’une des actions du gouvernement Suminwa qui envisage aussi de développer un autre projet d’installation des trente-trois micro-barrages hydroélectriques est développé avec la société MYHYDRO. « Le deuxième projet discuté au cours de notre audience concerne les projets d’hydroélectricité que nous comptons développer en RDC.
Nous avons un accord avec les autorités congolaises pour installer les micro-barrages hydroélectriques dans 33 sites répertoriés. Le premier dossier qui va être traité se fera sur la rivière Lubi à Kabeya Kamwanga », a dit Paul Hinks.
Le Directeur général de la société MYHYDRO a du reste salué la nouvelle législation du secteur énergétique mise en place en RDC, permettant d’investir dans la production d’électricité partant de la génération vers la distribution.
A son sixième pilier, le Programme d’Actions du Gouvernement (PAG 2024-2028) prévoit une gestion durable et responsable de l’écosystème face aux changements climatiques. L’une des actions préconisées à ce sujet est d’utiliser les technologies intelligentes pour optimiser la gestion de l’eau et de l’électricité.

Journaliste économique et de gestion des entreprises
communicologue de formation avec comme spécialité la Communication des entreprises. Présentateur des émissions sur l’économie