Les hommes et femmes des médias congolais ont prouvé à suffisance leur capacité à se surpasser, à mettre de côté leurs égos, au profit de l’intérêt général. Ceci a été démontré durant les travaux des états généraux de la communication et médias qui se sont déroulés au centre Nganda du 25 au 28 janvier 2022 et dont la clôture officielle est intervenue samedi 29 janvier 2022, sous la présidence du Chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. Ces assises des états généraux organisés par le ministère de la communication et médias, ont connu trois temps forts dans le déroulement. Après les différents séminaires d’orientation donnés par d’éminents orateurs, les participants se sont retirés au centre catholique Nganda pour réfléchir sur les voies et moyens devant permettre de refonder le secteur de la communication et médias en République Démocratique du Congo.Dans un seul but de voir naître en RDC un nouveau paysage médiatique adapté à l’évolution numérique, des recommandations et résolutions ont été minutieusement examinées en commissions et en plénière en vue de refonder le secteur de la communication et médias en RDC. Ces résolutions ont tourné autour des défis à relever dans l’adaptation du système médiatique congolais au numérique pour répondre efficacement au rendez-vous du développement durable.

Les professionnels des médias se sont entre autres apésantis sur la réforme et l’adaptabilité de la Loi de 1996 portant modalités d’exercice de la liberté de la presse en RDC. Un avant-projet de Loi devra être soumis au gouvernement quant à ce. Les questions liées aux métiers de la communication à l’ère du numérique, les aides et subsides du gouvernement à la presse ont été également examinées.

Ces états généraux ont bénéficié du dialogue intergénérationnel où les anciens et les nouveaux acteurs des médias ont sérieusement échangé pour dégager des pistes de solutions dans le but d’avoir des médias crédibles et respectables, a déclaré le Ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya.

Ces assises ont donc défini la nouvelle politique nationale de la communication et médias, les ressources humaines et matérielles. Ils ont étudié les possibilités d’associer les experts des médias dans le développement à la base des 145 territoires.

Des recommandations ont porté sur l’exercice rationnel et efficient de la liberté de la presse, la dépénalisation des délits de presse, le moratoire (avant l’adoption et la promulgation de la nouvelle loi) sur les arrestations des journalistes, la création des entreprises de presse fiables, la redynamisation du conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC), la suppression des taxes de diffusion, la réduction si possible jusqu’à 50% de la fiscalité, le recrutement objectif du personnel des médias et le rééquipement des médias publics.

Pour appuyer et accompagner ce forum, le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi a insisté sur la manière de favoriser le bon exercice de la liberté de la presse, sur l’encadrement de l’exercice de la liberté de la presse, sur la réinvention de la presse congolaise, sinon c’est disparaître ou s’adapter pour ne pas rater le train de la révolution numérique, car à t il dit, « sans une presse libre, la démocratie ou l’État de droit- n’est qu’un leurre ».
Il nous faut une presse responsable à en croire le Chef de l’État : »On doit guérir de la désinformation  » et casser cette inadéquation entre le dire et le faire », a souligné Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.

Le Président de la République a bouclé son mot de circonstance en exhortant les professionnels des médias à devenir des alliés dans la lutte contre les anti-valeurs : tribalisme, népotisme, corruption etc.
Et enfin, le Chef de l’État a rappelé aux professionnels des médias qu’en démocrate avoué, « nous n’aliénerons jamais votre indépendance ».

Centrés sur le thème : « Médias congolais : Quelles perspectives à l’ère du numérique face aux défis du développement durable », les états généraux de la communication et médias se sont déroulés sous trois différentes commissions à savoir : la commission des textes, la commission de la viabilité des médias et la commission de politique nationale de la commission et de réflexion sur la mise en place du conseil national de la presse. Au terme de la présentation des rapports des trois commissions dans une plénière présidée par Kibambi Shintwa, vice président du comité organisateur, s’en est suivi des échanges fructueux et constructifs pour enrichir les différentes résolutions et recommandations.

Les participants venus non seulement de différentes structures œuvrant dans le secteur de la communication et médias mais aussi des institutions étatiques, ont formulé d’importantes recommandations pour ainsi refonder le secteur de la communication et médias pour une meilleure défense de la démocratie et de la liberté de la presse et une meilleure communication au service du développement de la RDC.

GH

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *