Sous le feu des critiques par médias interposés depuis le changement du leadership à sa tête, l’établissement public, Fonds Forestier National a décidé de briser le silence pour fixer l’option au sujet des allégations tendant à ternir sa réputation.
En effet, dans un communiqué de presse du 29 juillet 2025 dont une copie est parvenue à Geopolis Hebdo, le FFN avoue avoir noté « avec amertume et regret » la campagne de « diffamation » transgressant les principes élémentaires de confrontation des sources auxquels les professionnels de médias sont tenus d’observer.
Partant de l’exemple de l’article du média en ligne, Afrique info Magazine alléguant la tenue d’une réunion secrète au sein de l’établissement à laquelle des députés nationaux du parti politique, Mouvement de Libération du Congo, un agent de l’Agence National de Renseignement auraient pris part sans mandat pour, semble-t-il, une messe noire, le FFN souligne qu’il s’agit ni plus ni moins que d’une entreprise dangereuse visant à ternir l’image de ces trois structures de l’Etat.
« Il n’existe pas d’interférences, ni de confusion à l’heure actuelle dans la gestion quotidienne du Fonds Forestier National. Depuis le 28 janvier 2025, le climat de paix et de quiétude règne désormais entre la Tutelle, le Conseil d’Administration et la Direction Générale, contrairement aux allégations des détracteurs de cet [notre] établissement public », a déclaré Arnold Carlos Mbolekuni Lobota, chargé de communication et presse du Fonds Forestier National avant d’ajouter que « la réunion extraordinaire qui ressemblerait les députés nationaux du MLC, un agent de l’ANR, le Directeur Général a.i et son cabinet à laquelle font allusion ces médias, n’est qu’une imagination de mauvais goût de leurs instigateurs ».
Une rencontre extirpée de son contexte pour servir de prétexte ?
En tout cas pour l’établissement, il n’y a aucun doute à se faire là dessus. La campagne médiatique en cours contre lui obéit à une logique savamment mûrie d’autant plus que la rencontre à partir de laquelle la stratagème s’appuie, était « une réunion de prise de contact entre le Fonds Forestier National et la délégation des députés nationaux en exécution de l’ordre de mission collectif n° 165/CAB/P/AN/2025 du 04 juillet 2025 signé par l’honorable Président de l’Assemblée Nationale et de l’Avis de passage n° 05/AN/ECOFIN CB/PR/MKG/07/2025 du 12 juillet 2025 signé par le Président de la Commission Économique, Financière et de Contrôle Budgétaire de la même institution assortis des termes de référence portant la signature du Chef de mission, l’honorable MASANGU MULONGO Jean-Claude ».
Dans son rejet catégorique de ces allégations, le FFN a tenu à rappeler le caractère inclusif de cette mission parlementaire visant plusieurs établissements publics.
« Cette mission officielle qui a pour objectif le contrôle parlementaire sur l’exécution de la Loi de finances 2025 et celle de cinq derniers exercices budgétaires auprès des établissements et services publics dont le FFN, le FONAREDD et l’ACE se déroulera pendant 20 jours » et donc pour le Fonds Forestier National, cette délégation composée de 14 membres dont 10 députés nationaux et 4 experts de la chambre basse du parlement ne contient aucun député membre du parti politique Mouvement de Libération du Congo contrairement aux allégations distillées aux médias.
FFN, plus de 22 millions manquent à l’appel !
Au sein de l’établissement, l’on reste formel. L’argent du contribuable mis à la disposition du FFN pour le service de la communauté continue à manquer à l’appel, seul un rétablissement des responsabilités pour permettre à la Nation de poser des jalons en vue de réaffirmer son statut de pays solution.
« L’agitation et la campagne médiatique de sape de son image constatée ces jours et dont il [FFN] est victime de la part de ses détracteurs, relèvent et traduisent la crainte de ces derniers de voir ce contrôle parlementaire aboutir aux mêmes résultats de mégestion, comme l’on révélé les rapports de la Cour des comptes et celui des commissaires aux comptes du Fonds Forestier National de 2021 à 2024« .
À tout prendre, l’établissement voudrait tourner, cette fois-ci, définitivement cette page sombre de son histoire par le rétablissement des responsabilités sur la disparition de ces ressources destinées à son déploiement sur l’ensemble du territoire national afin de remplir ses missions régaliennes de gestionnaire du capital forestier du pays placé parmi le plus important de la planète après l’Amazonie au Brésil.
« Le Fonds Forestier National encourage vivement ce contrôle parlementaire et appelle les instances compétentes à se saisir de ces rapports précités en vue d’agir et de punir l’auteur dudit détournent« .
José-Junior OWAWA