Redevabilité oblige, la Ministre d’État en charge de l’éducation nationale et nouvelle citoyenneté, Raïssa Malu, a rendu public lundi à Kinshasa, le rapport d’activités de son secteur pour la période allant de Juin 2024 à Février 2025. Intitulé « Bilan et perspectives », ce rapport retrace l’évolution du système éducatif congolais depuis l’entrée en fonction du Gouvernement Suminwa. Repartis en grandes sections, il présente une cartographie complète du système éducatif national, revient sur les principales réalisations du ministère, analyse les difficultés rencontrées au cours de la période couverte et trace les grandes priorités stratégiques pour la période 2025-2029, en lien avec le plan quinquennal, indique un communiqué de presse du Ministère de l’éducation nationale et nouvelle citoyenneté.

Durant la période couverte, des principaux résultats ont été obtenus. Ce sont des avancées majeures enregistrées dans plusieurs domaines prioritaires.
D’abord concernant la gouvernance et le renforcement du système, le document évoque le renforcement de la gouvernance éducative qui s’est traduit par plusieurs réformes majeures visant à améliorer la gestion des ressources humaines et à moderniser les processus administratifs.
L’assainissement du fichier de paie, actuellement en cours, a permis la suppression de milliers d’agents fictifs rien que dans la province de Kinshasa,
générant ainsi une économie de 11 milliards CDF.
Parallèlement, la modernisation administrative s’est accélérée avec l’adoption d’outils numériques facilitant la gestion des missions d’inspection et la supervision pédagogique, contribuant ainsi à une meilleure efficacité dans le suivi des établissements scolaires.
En outre, une campagne de recrutement des enseignants et de promotion des directeurs d’école primaire, fondée sur le principe du mérite, a été lancée avec succès dans huit provinces administratives, marquant une avancée significative vers une gestion plus transparente et équitable du personnel éducatif.
Le dialogue social a également progressé, grâce aux assises de la Commission paritaire Gouvernement-Banc Syndical et à la mise en place d’une Commission Interministérielle de suivi des engagements
L’accès à l’éducation s’est élargi, avec une hausse de 10 % des inscriptions au primaire, notamment grâce à la gratuité scolaire. Dans le cadre du PDL-145T, 404 écoles ont été réceptionnées, tandis que les projets PEQUIP et PAAF prévoient la construction de 3 000 salles de classe à partir de 2025, indique le rapport.
L’éducation des filles a été consolidée par l’attribution de 49 047
bourses scolaires, favorisant leur maintien dans l’enseignement secondaire.
L’enseignement à distance a été structuré par un arrêté ministériel, ouvrant la voie à une transformation numérique progressive
Selon le document rendu public lundi, l’amélioration de la qualité de
l’enseignement s’est traduite par l’organisation de 60 ateliers provinciaux de formation des éducateurs du préscolaire et la mise en place des Réseaux
d’Écoles de Proximité pour la formation continue des enseignants du secondaire. La réforme des examens nationaux a été modernisée avec l’introduction d’un
logiciel de correction automatisée et l’interconnexion des bases de données entre l’éducation nationale et l’enseignement supérieur, facilitant la traçabilité des diplômes.
La promotion de la Nouvelle Citoyenneté a connu une avancée majeure avec
l’officialisation du Serment du Citoyen dans toutes les écoles du pays. Le Salut au Drapeau et l’Hymne National marquent désormais l’ouverture, peut-on lire dans ce rapport.

Journaliste des questions politiques, sociales et institutionnelles