Partager les articles

En République Démocratique du Congo (RDC), tout est urgent, aucun secteur ne peut se payer le risque d’attendre que les autres soient convoqués pour que vienne son tour. Tout est urgent au point que l’action publique semble être dictée par l’atmosphère de catastrophe qui accompagne les actions urgentes. Cette situation est si forte et puissamment vécue que la chaîne de la dépense a subi une pression sur les dépenses en mode d’urgence et que cela est devenu la règle.

Personne ne veut attendre même sur les routes, chacun estime être plus pressé et prioritaire que les autres. Résultat : un imbroglio général dans la formulation des besoins de la communauté, une dynamique de transport chaotique, une prise de parole genre tohu bohu… Tout ça, nous le vivons déjà. Mais dans le secteur minier, celui qui porte la croissance, l’urgence des urgences serait de quel côté de la décision ?

En effet, depuis la création et la promulgation du Code minier en 2002 et malgré les différentes révisions intervenues, la République traîne toujours cet air d’être frustrée car, elle sait qu’elle n’a pas les dividendes qu’il lui faut ou qu’elle mérite. Alors l’urgence des urgences serait que le pays accepte d’investir dans la prospection minière et que les gisements ainsi découverts fassent partie des négociations futures.

Tant que nous ne saurons pas à l’avance sur ces études souveraines, ce que nous avons dans le sous-sol, nous serons à la merci de n’importe quel investisseur qui va juguler sur les dispositions du Code qui lui donne le loisir d’avoir un permis de recherche ou d’exploration.

Le pays doit se donner en urgence les moyens de la connaissance géologique. Le Gouvernement de la République a les compétences qu’il faut, il a accès à tout dans le sous-sol et il reussira à faire du pays un vrai paradis car, l’exploitation sera juste l’importation des technologies et les moyens financiers levés sur la place publique.

L’urgence des urgences est à la dernière place des priorités. Le temps est venu de renverser l’ordre et ainsi, nous parviendrons à forger le socle de l’indépendance économique.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *