Quand le besoin est grand et les attentes sont nombreuses, il arrive que l’impatience empêche l’opinion de savourer les victoires d’étape, celles fondatrices des succès et de la pérennité. On aura tout vu dans la formulation des critiques sur la gouvernance, c’est normal et démocratique. Mais ce qui est aberrant, c’est l’immixtion de la parole ignorante dans tous les aspects de la vie nationale surtout, celle qui concerne un secteur aussi stratégique que le transport aérien. Il aurait beau dire que la création d’Air Congo est une action fondatrice d’une nouvelle ère de retour des campaniles nationales dans les airs.

Congolais, le Vice-premier ministre et ministre national des Transports, communications et voies de désenclavement, Jean-Pierre Bemba Gombo, semble parler au sable mouvant de la mauvaise foi,car on lui reproche d’avoir fait déplacer le Chef de l’État, Félix Tshisekedi, pour un avion en location. Même quand Air Congo explique le sens commercial d’un management de talent sur la gestion des systèmes aériens.

Et pourtant, en venant inaugurer ce moment, le chef de l’État a validé une politique, celle de construire brique par brique, pas à pas, une compagnie qui soit à la hauteur des ambitions de grandeur du grand continent qu’est le Congo. C’est cette manière minutieuse de la gestion au mètre carré qui va développer le pays.

Comme la parole sacrée le dit, c’est en étant fidèle dans les petites choses qu’on peut gérer des grandes choses. Encore qu’un avion n’est pas une mince affaire, car toutes les grandes compagnies du monde ont commencé par acheter – cash ou à crédit un avion. C’est petit à petit que la compagnie va maîtriser ses coûts et monter en puissance sous l’œil vigilant de l’État et de son partenaire.

Il est un fait qu’il est venu le temps du silence de ceux qui ne connaissent pas et qui nuisent aux bonnes affaires. Avons-nous perdu le sens de la valeur et nous nous autorisons toute les impertinences au nom de nos manques ?

Le VPM Jean-Pierre Bemba est un homme d’État de premier plan et son expérience en matière aérienne n’est plus à démontrer, car il est parmi les rares Congolais qui ont monté une compagnie aérienne qui a fait fleuron dans le passé. Mais là où les choses sont condamnables, c’est quand on fait feu de tout bois même celui coupé dans la grande forêt de l’ignorance et de la prétention au savoir.

La cérémonie était belle, le Président et les membres du Gouvernement central avaient conscience du chemin parcouru, un chemin parsemé des conditions énormes imposées par les agences de régulation des aviations nationales. La création même de cette compagnie va exiger du personnel au sol de qualité, du personnel à bord, toute la chaîne de la vente des billets à la livraison des bagages. Ce sont des procédures internes énormes que ceux qui critiquent ne voyent pas.

Il suffit de s’imprégner des réalités du secteur pour féliciter la décision de l’État investisseur alors que le secteur privé avait déjà pris la majorité du marché. Jean-Pierre Bemba est aujourd’hui dans cette phase du responsable majeur qui s’éloigne des polémiques et qui sait que le peuple attend des résultats auxquels il s’est attelé.
Bon vol et bon vent à Air Congo.

WAK

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