La relance des travaux de construction de la centrale hydroélectrique de Katende, dans la province du Kasaï-Central, neuf ans après l’arrêt initial du projet, a suscité une vague d’indignation par certains et de vives critiques au sein de la population locale mais il a été accueilli avec satisfaction par la société civile du Kasaï-Central. 

Les travaux de relance du projet de Katende, censés marquer une avancée significative pour le développement de la région, sont perçus par certains comme un affront et un manque de considération envers les communautés directement concernées.

Le chef coutumier Jean-Claude Mupompa dénonce vigoureusement le manque de consultation et d’information des populations locales, qui seront les premières impactées par la construction et l’exploitation du barrage de Katende.

« C’est avec une joie immense que j’ai appris la relance des activités de Chute Katende par la voie des ondes ». Mais l’autorité coutumière exprime sa réserve du fait que l’annonce de la relance s’est passé dans une salle où il n’y avait pas les fils du Kasaï- Central, premier bénéficiaires du projet, longtemps à l’abandon.

« J’ai une grande inquiétude et aussi une grosse réserve en ce que cette énième relance. Je crains que cela ne puisse être qu’un coup pour la consommation politique. Comme vous le savez, on a relancé les travaux. Il n’y a pas de dignitaires du Kasaï-central qui ont été dans la salle. On a relancé les travaux, mais on ne dit pas ce qui s’est passé avec l’entreprise Angélique qui avait déjà réalisé les travaux à plus de 50%. Est-ce qu’on a résilié le contrat ? Si tel a été le cas, cette résiliation l’a été conformément à la loi, on ne l’a pas dit. Bien plus, les plans de décaissement de fonds pour ce travail. Ce n’est pas parce que la relance est sur papier qu’elle va être effective. Si elle est effective, pourquoi cela n’a pas été faite au Kasaï- central, siège de la centrale hydroélectrique de Katende? Ma réaction serait d’interpeller le numéro un, le président de la République son Excellence, Félix Antoine Tshisekedi qui avait promis que cette fois-ci, ça va être la bonne. Nous allons continuer à faire du bruit, à interpeller le chef de l’État pour qu’il s’implique personnellement comme il avait promis afin que le Kasaï central puisse sourire et avoir du courant qui peut booster son développement ».

 Le chef coutumier ajoute : « Comme vous le savez nous sommes une province très enclavée avec l’avènement d’un courant industriel. La province peut décoller et avoir des investisseurs qui peuvent contribuer au bien-être de la population et à son développement dans son ensemble. Ce que je veux demander à toute la population du Kasaï-central est de rester debout », a insisté Jean-Claude Mupompa 

Le coordonnateur de la Nouvelle Société Civile Albert Ngalamulume de son côté se dit très satisfait de cette relance, mais appelle à un suivi rigoureux des travaux.

« Concernant la nouvelle de la relance des travaux du barrage hydroélectrique de Katende, nous avons des réactions très positives, des sentiments, des satisfactions lorsque nous avons appris de cette nouvelle. Vous savez que la centrale hydroélectrique de Katende est un projet qui est trop attendu par la population de la province du Kasaï central, en particulier du Grand Kasaï en général, 9 ans après. Et nous croyons que cette fois-ci sera la bonne et que les travaux vont très bien évoluer. Et nous en tant que société civile, notre rôle, c’est celui de faire le suivi…Donc nous serons très très vigilants, nous allons mobiliser toute la population à d’être  aussi vigilantes et aussi nous allons mobiliser les élus ,( députés provinciaux et nationaux). Vous savez que c’est eux qui doivent faire les contrôles parlementaires, interpeller les ministres des Ressources Hydrauliques, les ministres de Finances et les différentes entreprises,  Donc voilà ce que nous allons faire ensemble avec la population de manière générale ».

Rappelant l’engagement pris par le Chef de l’État à Kananga pour relancer les travaux sur le site même, Ngalamulume estime que la cérémonie aurait dû se tenir soit à Kananga, la capitale provinciale, soit à Tshimbulu, localité proche du site de Katende.

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