Doha I Le processus de paix est-il déjà en train d’échouer ?

Dix jours après la signature d’une déclaration de principes à Doha entre le gouvernement congolais et la rébellion de l’AFC/M23, les engagements pris peinent à être concrétisés. Le texte prévoyait une entrée en vigueur immédiate, avec une date butoir fixée au mardi 29 juillet 2025. Ce délai est désormais expiré, sans avancée notable.

Parmi les principales dispositions prévues, figurait un cessez-le-feu immédiat et permanent. Or, des combats continuent d’être signalés dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, mettant à mal la crédibilité des engagements pris par les deux camps.

Concernant les mesures de confiance, les deux parties avaient pris l’engagement de procéder à la libération réciproque des détenus avant toute nouvelle phase de négociations. 

Une étape indispensable pour permettre la reprise des discussions prévue à Doha le 8 août. Mais à ce jour, aucune libération n’a été signalée.

Au-delà des prisonniers, le retour sécurisé des déplacés devrait être une priorité afin de détendre une situation humanitaire catastrophique. Mais là encore, pas d’avancée non plus. Cette impasse fait planer un doute sérieux sur l’avenir du processus.

La désescalade verbale tant redoutée reprend de l’élan avec une guerre médiatique et communicationnelle d’une rare violence. 

Pour rappel, les deux parties avaient convenu de négocier un accord de paix global d’ici le 17 août, dans un esprit de compromis et de responsabilité. Mais l’inertie actuelle risque de compromettre l’ensemble de la démarche.

Don Momat

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