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À peine le président de l’ECIDé (Engagement pour la citoyenneté et le développement) a émis l’idée de la nécessité de la cohésion nationale face à la grave menace qui pèse sur le pays, que les professionnels du dénigrement et de la diabolisation sont montés au créneau pour vilipender cette idée en y voyant une tactique d’approche pour la recherche des postes. C’est devenu une habitude que de jeter l’enfant avec l’eau de son vin que l’on ne sait même pas pourquoi on combat telle ou telle posture.

Voilà près de trois ans que l’Est du pays est le théâtre de l’horreur. Ce que l’on ne dit pas assez c’est que si les combats sont dans des zones, les répercussions frappent tout le pays car l’État ne peut être efficace partout quand il est mobilisé par les causes sécuritaires.

Entre temps le mandat se déroule dans la difficulté car le gouvernement ne peut aujourd’hui dire qu’il a tous les moyens pour exécuter le programme pour lequel il a été investi. Il suffit de regarder à gauche et à droite pour voir des chantiers arrêtés, des mois entiers que les travaux du PDL 145 territoires sont au ralenti.

L’activité économique connaît des essoufflements et l’on peut comprendre que la situation a l’Est n’est pas étrangère à cette situation. La menace en cours tend à diviser le pays en zones d’occupation en posant les bases de la balkanisation tant décriée.

C’est dans cette optique que le leader de l’ECIDé lance un appel pour un dialogue devant aboutir à une cohésion nationale. Cet appel a le mérite de situer le camp républicain face à l’autre camp qui s’est allié aux forces étrangères pour attaquer le territoire national.

Sur le plan politique l’attitude de Martin Fayulu donne un éclairage sur la nature et la hauteur des contradictions dans une société. Il y a une contradiction secondaire qui oppose les détenteurs du pouvoir à leur opposition.

Mais il existe une autre contradiction principale qui met en face les détenteurs de l’indépendance nationale et ceux qui la combattent et qui cherchent une domination étrangère.

L’on peut penser sans risque de se tromper que certains leaders à l’instar de Martin Fayulu font la différence entre l’essentiel et le circonstanciel.

Dans ces conditions il est important pour la gouvernance de préndre au sérieux cette offre politique car elle est faite dans l’optique de constituer un Front National face à la menace grave qui pèse sur le pays. Hélas certains politiques nourris à l’opportunisme s’évertuent déjà à briser cette attitude conciliante du leader de l’opposition. Heureusement le Chef de l’État qui est au fait de la situation sait pertinemment combien le pays a besoin d’une telle cohésion et de l’apport de toutes ses forces.

Si l’idée de réussir rapidement une cohésion est vite passée dans l’opinion, il reste néanmoins son mode opératoire qui pose problème.

Comment réunir des personnes pour un dialogue sans offenser les différentes institutions dans le cadre desquelles se jouent les débats nationaux ? Comment préserver le respect des institutions si le cadre choisi violente les missions régaliennes ? Et si l’on doit réaliser ce dialogue, qui en seront les participants ? Faut il reprendre le chemin de la CENCO avec toutes les frustrations mutuelles qui ont émaillé l’église catholique et le pouvoir en place.

Faut il impliquer la communauté internationale qui est soupçonnée d’agir les mains dans le cambouis congolais ?


La seule institution capable de convoquer ce dialogue et de le faire sans violer la constitution est le Chef de l’État en sa qualité de garant de la bonne marche des institutions. Au regard de la menace qui pèse, le Chef peut consulter n’importe quel citoyen congolais s’il estime que ce dernier peut lui apporter l’appui nécessaire dans la résolution des problèmes. Comme les présidents Mobutu, Kabila et joseph Kabila l’ont fait avant lui, il devra signer une ordonnance présidentielle convoquant ces assises et de laisser le génie congolais faire son œuvre car il est connu que quand ils sont ensemble sans interférence étrangère les congolais finissent par s’entendre sur l’essentiel.


Martin Fayulu ne devrait pas se décourager face a l’envolée du bois vert à son endroit car il sait que le leadership est un processus solitaire même si son action est à impact public.

La RDCongo ne sera sauvée que par les patriotes républicains, des hommes capables de se projeter au delà des postures et ambitions personnelles, des hommes qui peuvent retrouver la camaraderie du combat même dans l’adversité et qui peuvent savoir que certains champs de batailles annihilent les adversités et imposent la collaboration car sans cela tous peuvent disparaître.

Adam Mwena Meji

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