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Les acteurs de la classe politique congolaise n’ont pas manqué à réagir face à la destitution de Jean-Marie Kalumba de son poste de ministre national de l’Economie, comme c’est le cas avec toutes les grandes questions d’actualité qui touchent à la vie nationale. Avec 277 voix sur les 368 députés présents à la plénière, la représentation nationale a réussi à faire débarquer un Warrior du bateau du Gouvernement de l’Union Sacré le de la Nation, le mercredi 30 mars dernier. Si selon les analyses politiques, cet acte est une première dans cette troisième république, de constater qu’un ministre soit déchu de ses fonctions de suite d’un vote d’une montion de défiance, ça l’est aussi tout autant du fait que le ministre est destitué par les députés de sa propre famille politique.

Samy Badibanga

L’ancien Premier ministre et premier Vice-président du Sénat, l’honorable Samy Badibanga, voit dans cette décision de l’Assemblée nationale la démonstration du pouvoir de contrôle parlementaire. « La déchéance du ministre de l’Économie prouve à suffisance l’importance du devoir de contrôle et de redevabilité. Nul ne se cachera derrière l’Union Sacrée ! », a-t-il tweeté.

Arborant sa photo prise au moment du vote à l’Assemblée nationale sur l’un de ses comptes des réseaux sociaux, la députée nationale Henriette Wamu a déclaré : « Pour une fois, je suis satisfaite du jeu démocratique de ce jour. Les élus du peuple ont rencontré les attentes de la population ! », s’est-elle réjouie.

Une posture partagée à demi-mot par l’autre membre de l’Assemblée nationale Eliezer Ntambwe, l’un des pétitionnaires contre le désormais ancien ministre de l’Economie. Il a pour ce faire mis en garde les autres membres du Gouvernement.

« Aux autres ministres d’en tirer des leçons, car d’autres motions vont suivre. Ceci sera le sort désormais de ceux qui ne respectent pas l’Union Sacrée, la vision du chef de l’État », a-t-il menacé, en s’érigeant comme l’un des gardiens de l’Union Sacrée, la majorité au pouvoir.

Si les trois personnalités citées ci-haut ont été d’accord pour cette déchéance de Jean-Marie Kalumba de son poste de ministre de l’Economie nationale pour des raisons qui leurs sont propres, il y a bien d’autres personnalités qui pensent autrement.

Noël Tshiani

Noël Tshiani, le candidat malheureux aux élections de 2018, voit dans cette destitution une absence de confiance dans l’actuel Gouvernement. « La déchéance du ministre de l’Economie nationale par les députés nationaux est une indication d’absence de confiance dans tout le Gouvernement du fait de la solidarité de l’action gouvernementale surtout que les décisions critiquées étaient approuvées en conseil des ministres », a-t-il indiqué.

Néné Ilunga Nkulu

Néné Ilunga Nkulu est une élue de la province du Haut-Katanga et ancienne ministre de l’Emploi, travail et prévoyance sous Ilunga Ilunkamba pendant la Coalition FCC-CACH. Elle a fait savoir que cette action parlementaire rentre dans le registre des distractions.

« Décidément en RDC, on nous créé chaque jour une distraction pour nous écarter de l’éssentiel (la gestion du pays). La dernière en date est la déchéance du ministre de l’Economie », a-t-elle déclaré, avant de lâcher « vivement les élections avec une Centrale électorale rassurante ».

Cette série de réactions n’est qu’un échantillon de plusieurs autres de la classe politique, voire de la société civile que cette destitution a généré et continue à générer au regard de son caractère surprenant et inattendu.

Fiston Oleko

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