La mort de 129 détenus dont 24 par balles, selon les chiffres du gouvernement, occasionnée par la tentative d’évasion qui a eu lieu la nuit du 1er au 2 septembre 2024 donne lieu à plusieurs réactions même de l’opposition. Quoi de plus normal ? Car la vie humaine reste sacrée. Selon les informations des autorités de Kinshasa, ces événements qui a secoué la ville pendant plusieurs heures a aussi donné lieu à des cas de femmes violées, mais aussi la destruction des dépôts des vivres, l’informer mais aussi le bâtiment administratif du greffe.
Face à cette tragédie qui a fortement heurté les sensibilités, les réactions sont tombées et continuent de tombées. Les acteurs politiques de l’opposition Moïse Katumbi de Ensemble pour la Republique, Martin Fayulu du parti politique Engagement et citoyenneté pour le développement (ECIDE), Matata Ponyo de Leadership et gouvernance pour le développement (LGD) ont tous condamné ces événements malheureux, tout en appelant à des enquêtes pour faire la lumière.
Sur son compte X (ex Twitter), Moïse Katumbi est revenu sur les conditions carcérales dans lesquelles les prisonnier vivent dans le centre pénitentiaire de rééducation de Kinshasa (CPRK), autrement appelé prison centrale de Makala, se référant aux révélations du journaliste Stanis Bujakera. « La surpopulation, la faim, la maladie, le manque total d’hygiène ont été dénoncés, images à l’appui. Mais les pouvoirs publics ont préféré ignoré ces avertissements. Le pire est finalement arrivé : plusieurs dizaines de prisonniers ont été abattus comme des animaux dans une barbarie insupportable », a-t-il dit.
Ainsi, le candidat malheureux à la dernière présidentielle a appelé à la mise en place d’une commission d’enquête sérieuse associant la MONUSCO et des représentant des ONG de droits de l’homme pour faire éclater toute la lumière sur ce massacre. À l’en croire, « Ce carnage aurait pu être évité si les dirigeants avaient écouté les conseils. Ils portent une part de responsabilité écrasante dans cette horrible tragédie ! », conclut-il.
Le président de l’Ecide Martin Fayulu qui revient des Etats unis, appelle à ce que les auteurs soient traduits en justice. « Je condamne avec la plus grande fermeté l’assassinat brutal des prisonniers à la prison de Makala. Ces exécutions sommaires sont un crime inacceptable qui ne peut rester impuni. J’exige que toute la lumière soit faite sur ce carnage, et que les responsables soient traduits en justice. Le respect de la vie humaine et de la dignité doit primer en RDC », peut-on lire sur son compte Twitter.
Tout en présentant ses condoléances aux familles explorées, Augustin Matata Ponyo, qui est président de LGD, a publié un communiqué dans lequel il condamne ces décès. Pour lui, il y avait possibilité d’éviter ce drame par une politique d’anticipation. « Le LGD présente ses vives condoléances aux familles éplorées en particulier et à toute la Nation Congolaise en général. Ces tueries tragiques auraient pu être évitées par l’exercice d’une politique d’anticipation à travers une gouvernance de qualité » lit-on dans ce document.
Pour cette formation politique, ces événements rappellent le carnage « des paisibles fidèles de la secte Wazalendo dans la ville de Goma au Nord-Kivu, les récents massacres de Kilwa dans la Province du Haut-Katanga ainsi que les dernières tueries dans la cité de Luilu, Ville de Kolwezi dans la Province du Lualaba ». Pour tous ces cas, l’ex premier ministre exige que les enquêtes indépendantes soient ouvertes, pour faire éclater la vérité.
Depuis ce lundi, l’opposant Seth Kikuni a été arrêté par les services de sécurité, ensemble avec ses collaborateur. Plusieurs analyses font les liens entre cette arrestation qui a frisé l’enlèvement au commentaire qu’il a émis sur cette tentative d’avasion et les faits y afférents dans les réseaux sociaux. Jusqu’au moment où cet article est mis à la disposition du public, aucune certitude sur lieu où se trouve cet acteur politique n’est possible. LGD a exigé pour ce faire sa libération immédiate.