La situation sécuritaire et politique de la République Démocratique du Congo continue à défrayer la chronique médiatique particulièrement après la rencontre inédite entre le Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo et l’opposant Martin Fayulu Madidi jeudi, 05 juin courant. 

En effet, dans une interview accordée à Géopolis Hebdo, le Président du Mouvement des Patriotes Congolais Engagés (MPCE ), Aaron Mukula Badu estime que l’échange entre ces deux personnalités permettra de booster le processus de paix en cours dans le pays du fait de sa valeur non seulement symbolique mais aussi de sa portée réelle. 

« Le Mouvement des Patriotes Congolais Engagés, MPCE salue la rencontre entre le Président de la République, son Excellence Monsieur Félix-Antoine Tshisekedi et l’opposant Martin Fayulu. Ce rapprochement des congolais a été toujours souhaité par notre structure de la société civile », lance à l’entame Aaron Mukula. 

Dans son entendement, la RDC a certes besoin que ses filles et fils puissent se parler pour un dénouement de la crise mais cette initiative doit être l’émanation du Chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi » en raison de son statut de « garant du bon fonctionnement des Institutions » du pays.

Évoquant l’initiative de la CENCO-ECC (Conférence Episcopale Nationale du Congo-Église du Christ au Congo) mise en avant par l’opposant Martin Fayulu Madidi comme cadre propice pour les échanges   entre les acteurs, Aaron Mukula reste dubitatif.

« Parce que la CENCO et l’ECC donnent l’impression d’être des électrons libres dans un pays où il y a des institutions dont le Président de la République », fait remarquer le Président du MPCE pour qui quelque en soit le contexte,  » l’initiative du dialogue est dans la compétence du Président de la République qui doit convoquer le dialogue parce qu’il a la maîtrise de sa politique ». 

Au-delà du statut constitutionnel du Chef de l’État, Aaron Mukula Badu déplore « surtout certaines prises de position de ces deux églises qui font douter sur la question de leur impartialité dans la crise ».

Aussi pour lui, le dialogue ne peut occulter le besoin de justice.

« Nous disons oui à un dialogue inclusif mais, celui-ci doit passer par la justice. Un dialogue qui mettra fin à l’impunité. Ceux qui ont pris les armes doivent être jugés », poursuit-il.

« Camp de la patrie », urgence nationale

Concernant la proposition de l’opposant Martin Fayulu au Chef de l’État  visant la mise en place d’un camp dit de la patrie en vue de faire face à la crise, Aaron Mukula estime qu’elle aurait dû être déjà opérationnelle au regard de la dégradation de la situation sécuritaire au pays. 

« Le MPCE est la première structure à utiliser ce  concept  » camp de la patrie », dans ces précédentes déclarations patriotiques », rappelle d’emblée l’acteur social.

« Notre mouvement avait scindé le pays en deux blocs. Le premier est patriotique, celui qui est autour du Chef de l’État, Félix-Antoine TSHISEKEDI pour sauver la nation contre l’ennemi Rwandais. Et le deuxième est fait des congolais qui ont pris les armes contre leurs concitoyens pour les intérêts de cet ennemi », explique t-il le concept selon son entendement avant d’ajouter que « ce dernier travaille pour la balkanisation du pays mais malheureusement pour lui, son rêve est utopique puisqu’avec le patriote Félix-Antoine Tshisekedi, le pays est indivisible ».

Le Président du MPCE estime en outre que « c’est aussi l’occasion de demander aux sociétaires de l’Union Sacrée de la Nation de donner leur position et de faire le choix entre le Camp de la patrie et les anti-patrie de l’AFC/M23 », un mouvement rebelle occupant des pans importants du territoire national. 

« Le MPCE approuve le rapprochement entre le Président, Félix-Antoine Tshisekedi et l’opposant Martin Fayulu qui vient de joindre le Camp de la patrie », déclare le leader de ce mouvement.

« C’est dans l’unité que nous allons vaincre. Mettre fin au discours ségrégationniste de cet ennemi qui propage de fausses alertes imaginaires sur le tribalisme et sur la stigmatisation des swahiliphones dans le but de créer la division au sein de la population au profit de l’ennemi de la République Démocratique du Congo », exhorte le numéro 1 du MPCE.

« Nous estimons que ce rapprochement bouleverse déjà les anti-patrie et renforce le patriotisme en affaiblissant davantage l’ennemi déjà neutralisé par la diplomatie agissante du Chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi » poursuit Aaron Mukula en soulignant que « l’unité mettra un terme au discours ségrégationniste de l’ennemi qui se cache dernière de fausses alertes imaginaires du tribalisme etc. »

La RDC au cœur de la diplomatie mondiale 

« Toutes ces initiatives internationales sont à saluer. Mais, la paix durable en RDC sera rétablie entre les congolais autour des initiatives du Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi. Ceux qui ont pris les armes contre le pays sont les marionnettes des agresseurs étrangers dont le Rwanda », pointe l’acteur social avant de souligner les prouesses diplomatiques du Chef de l’État.

« Déjà il faut noter que grâce à la diplomatie du Président de la République, le Rwanda est affaibli », a-t-il renchéri.

L’urgence humanitaire qui ne peut laisser indifférent 

Face à la situation humanitaire désastreuse, particulièrement dans l’État du pays, en sa qualité d’acteur social, Aaron Mukula Badu demande aux victimes de faire confiance aux autorités  en les soutenant afin de mettre fin à cette catastrophe. 

« Je demande aux populations victimes de ces atrocités dans les territoires occupés de garder leur flamme patriotique et de faire confiance au Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi commandant suprême des FARDC, le pays sera unifié », a-t-il conclu. 

Replongée dans une crise sécuritaire depuis la résurgence du mouvement rebelle, M23 en 2021, la RDC met les bouchées double pour s’en sortir, notamment par une offensive diplomatique d’envergure, aux côtés des initiatives militaires, politiques ou encore économiques  .

Actuellement le pays a pu arracher une résolution contraignante des Nations Unies obligeant le Rwanda de se retirer du territoire congolais. La RDC vient également d’obtenir un siège non permanent au Conseil de sécurité de l’organisation  mondiale. 

Des leviers essentiels pour booster le processus de paix en cours caractérisé par des pourparlers de Doha (rebelles-Gouvernement) ou encore de Washington (RDC-Rwanda)

José-Junior OWAWA

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