La capitale du Togo, Lomé a été le week-end dernier, la capitale provisoire de l’Afrique diplomatique.  Autour du Président Togolais, Faure Gnassingbe par ailleurs médiateur de l’Union Africaine dans la crise sécuritaire qui perdure en République Démocratique du Congo, plusieurs anciens Chefs d’Etat du continent, essentiellement des co-facilitateurs désignés par l’organisation panafricaine. Ils s’est sont penchés sur des voies de sortie de la crise en vue d’un retour de la paix au pays de Lumumba. 

Faure Gnassingbe, le médiateur terminé 

En recevant ces anciens dirigeants africains le 17 mai à Lomé, le numéro un Togolais voudrait afficher non seulement sa détermination d’aller jusqu’au bout  de sa mission qui lui avait été confié par Addis-Abeba mais aussi mettre fin à la dispersion stratégique au sein du groupe afin de donner sa chance à une mission qui souhaite en finir avec la crise sécuritaire, particulièrement dans la partie Nord Orientale du Congo-Kinshasa. 

« C’est avec optimisme et foi en l’avenir du continent que j’ai présidé ce jour à Lomé, en tant que médiateur de l’Union africaine pour la crise à l’Est de la RDC, la première réunion du panel des cofacilitateurs », a-t-il contextualisé le sens de son initiative avant de révéler que « ces échanges avec les éminents cofacilitateurs, porteurs d’espoir ont permis d’harmoniser les vues et de poser les bases d’une coordination fluide et inclusive ». 

Doha- Washington- Addis-Abeba, vers la conjonction d’initiatives 

Alors que les initiatives sous-régionales notamment celles de la SADC (Communauté Économique des États d’Afrique Australe), EAC (Communauté des États d’Afrique de l’Est) ou encore de l’Union Africaine (processus de Luanda et de Nairobi) piétinaient, la diplomatie du Qatar s’est fait remarquer par l’organisation  d’un tête-à-tête entre les Présidents Congolais Félix-Antoine TSHISEKEDI et Rwandais, Paul KAGAME suscitant l’espoir vers une normalisation des relations diplomatiques entre Kinshasa et Kigali, condition essentielle pour un retour de la paix dans l’Est de la RDC d’après plusieurs observateurs  .

Cette rencontre du 18 février suivie d’une autre organisée cette fois-ci à Washington sous l’égide des États-Unis s’est soldée par la signature d’une déclaration de principes entre les Ministres des Affaires Etrangères de la RDC, Thérèse Kayikwamba et Rwandais, Olivier Ndurungirihe  renforçant un peu plus la conviction sur l’éventualité d’une normalisation entre les deux pays. 

Le communiqué conjoint du 23 avril signé entre les délégués du Gouvernement Congolais et ceux de la rébellion a aussi contribué à rassurer davantage l’opinion sur la possibilité de parvenir à une solution pacifique à la crise. Mais en dépit de ces avancées   diplomatiques, du moins sur la forme, ces initiatives avaient été déversements commentées  tant sur le plan de la forme que du fond notamment sur leur caractère « disparaître » que sur leur inefficacité à faire taire les armes sur la ligne de front. Les combats sont signalés dans plusieurs localités aggravant la situation humanitaire déjà exsangue sur le terrain. 

Des sources crédibles, Doha, Washington et Addis-Abeba ont levé l’option de concilier leurs vues avec comme objectif de parvenir à une solution durable à la paix en RDC notamment par l’organisation  d’un dialogue  inclusif entre les différentes parties. 

À ce sujet, des délégués de l’Union Africaine font le tour du monde pour y rencontrer des piliers de la scène socio-politique du pays afin d’arrondir les ongles en perspective de cette éventualité. 

José-Junior OWAWA

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *